Le groupe Bic (papeterie, briquets, rasoirs) a revu sa prévision 2019 à la baisse en raison d’un troisième trimestre plus faible que prévu, dû notamment à la détérioration du marché des briquets aux Etats-Unis.
Le groupe s’attend désormais à une évolution de son chiffre d’affaires à base comparable comprise entre 0% et -2,0%, comparé à la légère croissance initialement prévue, a-t-il indiqué dans un communiqué vendredi soir.
Le chiffre d’affaires du 3ème trimestre devrait reculer de -0,5% et celui des 9 premiers mois de -1,2%, à base comparable.
Par ailleurs, la marge d’exploitation pour 2019 devrait se situer dans le bas de la fourchette initiale de 16,5% à 18%.
En cause notamment, explique le groupe, la poursuite de la détérioration du marché des briquets aux Etats- Unis, où Bic réalise environ 40% de ses ventes, tous départements confondus.
Bic a maintenu ses parts de marché aux Etats-Unis, en volume et en valeur, mais «le marché américain des briquets de poche reste fortement perturbé», indique le communiqué.
Il est en baisse de -8,5% en volume et de -6% en valeur, comparé à la même période l’année dernière. Sur les 3 derniers mois, le marché a baissé en volume et en valeur de -9,5% et -8,1% respectivement.
«La détérioration date du début de l’année, mais il y a une accélération de la tendance», explique Sophie Palliez-Capian, directrice des relations
institutionnelles.
Les briquets représentent environ un tiers des ventes de Bic.
Les ventes de papeterie ont également été fragilisées, avec une faible performance aux Etats-Unis et au Mexique pendant la rentrée scolaire, une période importante pour Bic puisque les ventes de rentrée représentent environ
40% du chiffre d’affaires de la papeterie.
«Au Mexique et aux Etats-Unis, nous avons perdu des parts de marché durant la rentrée scolaire, avec une très forte concurrence au Mexique sur toute la gamme de produits», commente Mme Palliez-Capian.
Enfin, Bic cite une reprise plus lente qu’anticipée en Inde des ventes domestiques de sa filiale de stylo Cello, au troisième trimestre.
Bic indique continuer de miser à terme sur les effets d’un plan de transformation annoncé en février, qui doit lui permettre d’économiser 45 millions d’euros par an à partir de 2022.