La chaîne espagnole de supermarchés Dia, contrôlée par le fonds d’investissement du Russe Mikhaïl Fridman, a assuré «n’être affectée d’aucune façon» par les sanctions de l’UE, alors que l’oligarque figure sur la liste noire des proches de Vladimir Poutine visés par ces sanctions.
Dans un communiqué publié lundi soir, le groupe a affirmé ne pas être contrôlé par Mikhaïl Fridman, mais par le fonds Letterone – que ce dernier a fondé – et Dia assure par ailleurs que l’oligarque russe ne détient pas lui-même le contrôle direct de ce fonds. L’Union européenne a publié lundi une liste noire de personnalités considérées comme proches du président russe et sanctionnées par un gel de leurs avoirs et une interdiction de séjour dans l’UE à cause de la guerre menée par Moscou contre l’Ukraine. Dans une lettre aux employés de son fonds Letterone, publiée dimanche par le Financial Times, M. Fridman est pourtant devenu le premier oligarque russe à dénoncer la guerre en Ukraine, une «tragédie» selon lui. «Cette crise va coûter des vies et ravager les deux nations soeurs depuis des centaines d’années», a-t-il écrit, se disant désireux de voir se finir cette «effusion de sang». Né en avril 1964 dans une famille juive de la ville ukrainienne de Lviv et diplômé d’une université technique de Moscou, Mikhaïl Fridman s’est hissé depuis la fin de l’URSS jusqu’au podium des hommes les plus riches du monde, à la tête d’un empire allant des hydrocarbures à la banque, en passant par les télécoms ou la distribution. Son fonds Letterone avait racheté Dia en mai 2019 via une OPA hostile