Le groupe français King Jouet a annoncé jeudi poursuivre son expansion, grâce à l’ouverture d’une dizaine de nouveaux magasins et le passage sous son enseigne de 92 magasins Maxi Toys, deux ans après leur reprise.
King Jouet, fondé par la famille Gueydon puis développé avec le groupe italien Prenatal Retail Group, avait repris en août 2020 95 des 129 magasins français du jouettiste belge Maxi Toys, en gardant des enseignes séparées. «On va basculer ces 92 magasins – l’autorité de la concurrence nous ayant demandé d’en céder trois – sous enseigne King Jouet entre juin et juillet», a annoncé jeudi le directeur général du groupe, Philippe Gueydon. Ce «gros travail à mener» -déjà réalisé l’année dernière en Suisse pour les six magasins Maxi Toys repris- permettra d’offrir «une uniformité d’enseigne sur le territoire français», a-t-il expliqué, «vis-à-vis des clients on ne sera plus qu’avec un fronton et un modèle commercial». Cette harmonisation permettra par ailleurs à King Jouet, avec ses 328 magasins français, de devenir «le premier acteur en termes d’enseignes physiques sur le marché du jouet en France», vante son PDG. «On totalisera selon le panéliste NPD 12,5% de parts de marché, ce qui nous situe devant les autres acteurs comme Leclerc, Jouet Club», a-t-il indiqué. En parallèle, et malgré la progression des ventes en ligne pendant la pandémie, l’enseigne au lion «continue à investir sur le physique», a ajouté M. Gueydon, avec l ’ o u v e r t u r e «de plus d’une dizaine de nouveaux magasins en 2022», dont certains à l’international (deux en Suisse, un au Maroc) ou en O u t r e – M e r (Martinique). L’entreprise iséroise, toujours implantée dans la région, totalisera ainsi 360 magasins dans le monde d’ici fin 2022. Elle prévoit d’atteindre pour l’année en cours un chiffre d’affaires consolidé de 420 millions d’euros, en progression de 5% par rapport à 2021. En revanche, King Jouet prévoit «une rentabilité à la baisse» à cause de l’inflation, a indiqué Philippe Gueydon, invoquant «l’augmentation du prix du papier pour les catalogues de fin d’année» et ceux «de l’énergie liée au transport».