Les consommateurs seront plus attentifs à leurs achats de jouets pour Noël, en raison de l’inflation et du contexte économique «compliqué», sans pour autant renoncer à faire plaisir, selon le cabinet NPD.
«Malgré un contexte macroéconomique compliqué, Noël aura bien lieu, mais les consommateurs quel que soit leur âge seront à l’affût de bonnes affaires et d’offres promotionnelles, et sans doute encore plus précis dans leurs arbitrages budgétaires», estime Frédérique Tutt, analyste monde pour NPD, citée dans le communiqué mercredi. «Impossible de savoir s’il y aura de la neige, mais il y aura toujours des jouets sous le sapin de Noël! Même dans les années les plus difficiles, en remontant jusqu’à 2008, le marché n’a jamais connu de recul en-deçà de la barre des -6% au quatrième trimestre. De quoi rassurer quelque peu les acteurs du marché», estime-t-elle. Après deux ans de croissance, le marché du jouet a connu «un bon démarrage» en 2022 mais «s’essouffle quelque peu en affichant un léger recul de -0,2% en valeur à la fin août, et de -11%» sur les trois mois de juin, juillet et août, indique NPD, cabinet qui fait référence sur le marché du jouet. Côté volumes, «on constate un recul de 12% depuis le début de l’année et -20% sur le dernier trimestre, compensé par une augmentation du prix moyen, passé de 13,03 euros à 14,69 euros en un an, soit +13%». NPD estime que «l’augmentation du coût de la vie et la menace d’une récession internationale affectent clairement une grande partie des consommateurs». Selon une étude réalisée en ligne cet été par NPD auprès de 1.022 personnes résidant en France métropolitaine, «26% des Français interrogés reconnaissent avoir dépensé moins en jeux et jouets sur les six derniers mois de 2022 par rapport à l’année précédente, et ils sont seulement 19% à avoir dépensé plus». «La moitié des personnes interrogées concède avoir dû faire des arbitrages du fait de la situation économique», selon cette même étude.