Le marché français de la publicité croîtra moins vite que prévu en 2023, de 4,6%, a prévenu lundi le cabinet d’études Magna, qui a également révisé à la baisse les perspectives mondiales du secteur.
Conséquence d’un ralentissement économique généralisé, «plusieurs secteurs annonceurs pourraient ralentir ou réduire leurs investissements publicitaires l’année prochaine», a prévenu cette filiale d’Interpublic Group dans un commun iqué. Les recettes publ i c i t a i r e s des médias traditionnels (tv, radio, presse, affichage) diminueront de 1%, tandis que les médias numériques, portés par l’e-commerce, resteront en croissance (+8,4%), est-il précisé. Après une année 2021 de forte croissance (+28%) et un bon premier semestre 2022, les recettes publicitaires des médias ont nettement ralenti au cours de la seconde partie de l’année, qui devrait s’arrêter sur une progression totale de 4,8%, à 17,2 milliards d’euros. La «véritable reprise» du marché français de la publicité est donc repoussée à 2024, année des Jeux olympiques d’été à Paris, pour laquelle Magna prévoit une croissance publicitaire tous médias de 7,2%. Dans le monde, les recettes publicitaires sont attendues par Magna en hausse de 5% en 2023, soit un ralentissement de deux points par rapport à la croissance anticipée cette année. «Le marché publicitaire américain connaîtra une croissance inférieure à la moyenne l’année prochaine (+4% à 330 milliards de dollars) en raison de la faiblesse de la demande et de l’absence de recettes publicitaires cycliques par rapport aux 10 milliards de dollars dépensés autour des élections de mi-mandat en 2022», selon le communiqué. La Chine, deuxième plus grand marché publicitaire, pourrait accélérer en 2023 (+7% à 128 milliards de dollars) après une croissance particulièrement faible en 2022 (+3%), notamment en raison des restrictions sanitaires.