Plusieurs acteurs de l’industrie française, startups, acteurs universitaires et institutionnels lancent une alliance pour construire «le futur système de communication de l’internet quantique» français, a annoncé mardi l’opérateur télécoms Orange, coordinateur du consortium.
Baptisé FranceQCI, ce projet, qui s’étendra sur 30 mois, s’inscrit dans le cadre de l’initiative EuroQCI lancée en 2019 par la Commission européenne visant à développer une infrastructure de communication quantique terrestre sécurisée qui couvrira l’ensemble de l’Union europ é e n n e . L e s entreprises Airbus, Thales, Thales Alenia Space, Orange, des institutions publiques et organismes de recherche comme la Direction générale de l’aviation civile, le CNRS, Sorbonne Université, Télécom Paris, et l’Université Côte d’Azur, ou encore les startups spécialisées Cryptonext Security, Veriqloud et Welinq font partie du consortium. «L’objectif du consortium France QCI est de donner une impulsion significative vers une infrastructure européenne de communication quantique qui sera en mesure de protéger les données sensibles et les communications critiques des entités gouvernementales, des centres de données, des hôpitaux, des réseaux d’énergie, et plus encore», souligne Michaël Trabbia, directeur de l’innovation d’Orange, cité dans un communiqué. A la différence des méthodes classiques de transmission sécurisée, le système quantique utilise des photons pour envoyer les clés de cryptage nécessaires au décodage de l’information. Les données contenues dans ces photons sont impossibles à intercepter: toute tentative d’espionnage provoquerait leur autodestruction. L’informatique quantique repose sur les qubits, une brique élémentaire de calcul qui utilise les extraordinaires propriétés de la matière à l’échelon atomique ou sub-atomique.