La jeune pousse française Pony a annoncé mardi avoir levé 23 millions d’euros pour tripler sa flotte de vélos et trottinettes partagés en France et en Belgique.
La société angevine a notamment séduit La Poste et l’Agence de la transition écologique (Ademe), ainsi que les fonds Blast.Club, Colam Impact, et Smart Lenders Asset Management.
Un deuxième tour de table pour Pony, qui visera à soutenir sa croissance et lui permettre de déployer plus de 30.000 vélos et trottinettes partagés dans 40 villes d’ici 2027, ont indiqué les fondateurs de l’entreprise dans un communiqué.
«Contrairement à nos concurrents, centrés sur les mégalopoles internationales, Pony a choisi de se concentrer sur les grandes villes françaises, en développant une offre sur mesure, adaptée à leurs besoins», a souligné Paul-Adrien Cormerais, cofondateur et président de Pony.
L’entreprise, présente à Nice, Bourges, Lorient, Perpignan, Tours, mais aussi Bruxelles et Turin, veut conquérir «l’ensemble des villes françaises de plus de 50.000 habitants».
Selon Karine Mérère, directrice générale d’Ademe Investissement, «en visant les zones dans lesquelles la densité de population rend complexe la mise en place de transports publics massifiés, Pony a un réel impact sur la démotorisation en développant la pratique du vélo». «La France est à la traîne par rapport à ses voisins européens (3% de part modale pour le vélo vs 7% en moyenne pour les pays de
l’UE).
Nous comptons donc sur Pony pour augmenter significativement ce chiffre», a ajouté Karine Mérère.
Pony a pour particularité de partager les risques avec des particuliers, qui «adoptent» chaque véhicule et récupèrent la moitié des revenus des trajets.
L’entreprise cherche par ailleurs à rapatrier en Europe d’ici juin 2025 la fabrication des vélos, pour le moment à Taïwan.