Accord renouvelé entre Intermarché, Bel et ses éleveurs laitiers

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L’association des producteurs de lait Bel Ouest, le groupe fromager Bel et Intermarché ont renouvelé pour la seconde fois leur accord tripartite dans le cadre duquel le distributeur s’engage à payer un peu plus cher les produits Bel pour mieux rémunérer les producteurs de lait qui le fournissent. 

Cet accord entre les 800 producteurs laitiers de l’association APBO, un transformateur et un distributeur a permis de rémunérer les éleveurs 395 euros les 1.000 litres en 2019, en tenant compte des primes pour la mise en pâturage au moins 150 jours par an du bétail et son alimentation garantie sans OGM. C’est un prix supérieur de 11% au prix moyen du lait conventionnel français, selon les chiffres de FranceAgrimer. L’accord prévoit le maintien de ce prix de base. Cette démarche coûte environ «15 millions d’euros par an» supplémentaires au groupe Bel, a précisé son PDG, Antoine Fievet, lundi, lors d’un point presse. «Après, il y a des compensations qui arrivent quand le reste de la 

boucle se met en marche», a-t-il ajouté, faisant référence à l’accord signé 

avec Intermarché. Thierry Cotillard, président d’Intermarché et Netto, a souligné lui aussi qu’il achetait «plus cher que l’année dernière» les produits à Bel. Les volumes achetés sont eux en augmentation de 5 points. S’il ne donne le taux d’augmentation des prix d’achats «pour des raisons de concurrence», le patron d’Intermarché explique que la hausse pour le consommateur «ne sera jamais dans une proportion de 11%, ce sera plutôt de l’ordre de quelques centimes». «C’est notre responsabilité de dire que ces quelques centimes vont changer la vie des agriculteurs», a-t-il ajouté, en rappelant que cette transparence des tarifs «n’(était) pas forcément la méthode d’autres industriels du lait qui nous disent de payer les augmentations et qu’on verra bien après» si elles sont redistribuées aux éleveurs. L’accord a eu «des effets importants» du côté des producteurs laitiers, a pour sa part expliqué le vice-président de l’APBO, Frédéric Dorilleau: «la sérénité est revenue dans les têtes des éleveurs, comme de l’environnement 

économique proche, le secteur bancaire et les fournisseurs.» Après le passage «difficile» de la crise de 2016, «l’investissement est de nouveau possible en main d’oeuvre et en matériel», par exemple pour financer des services de remplacement, a-t-il précisé.