Le groupe français de publicité en ligne Criteo a revu à la hausse ses prévisions pour 2025, après un deuxième trimestre meilleur qu’attendu grâce au e-commerce et aux débuts prometteurs de la télévision connectée comme outil marketing.
Sur les six premiers mois de l’année, le bénéfice net a bondi de 72%, à 63 millions de dollars, tandis que le revenu net, c’est-à-dire les ventes minorées des reversements aux partenaires (ou contributions ex-TAC, indicateur
privilégié par l’industrie), a augmenté de 7% pour atteindre 556 millions de dollars. Après avoir revu à la baisse cet indicateur pour l’ensemble de l’année au premier trimestre, tablant seulement sur une très légère progression en 2025, le groupe coté à la Bourse de New York vise désormais une hausse comprise entre 3% et 4% à taux de change constants. Il garde toutefois «une approche prudente», compte tenu des «incertitudes» liées au contexte international ainsi qu’à «des budgets publicitaires potentiellement plus faibles» dans certains secteurs, a indiqué Sarah Glickman, directrice financière de Criteo, lors d’un échange avec des analystes. «Nous constatons certains effets liés aux droits de douane aux États-Unis sur le moral des consommateurs», a-t-elle ajouté. Ce regain de confiance de Criteo s’explique par des «performances solides», notamment dans le secteur clé du «retail media». Le chiffre d’affaires de cette activité, qui consiste à afficher des liens sponsorisés directement au sein des pages des distributeurs en ligne, a progressé de 11% au deuxième trimestre à taux de change constants, à 61 millions de dollars. La star tricolore de la publicité en ligne mise de plus en plus sur cette activité comme un «moteur de croissance à long terme». L’entreprise a en outre indiqué avoir franchi le cap des 4.000 marques utilisant sa plateforme pilotée par l’intelligence artificielle (IA) permettant de connecter les annonceurs avec les distributeurs et les éditeurs.