Les salariés d’André, placé en redressement judiciaire en raison de la crise du Covid-19, sont appelés à faire grève dans tous les magasins les 30 juin et 15 juillet par l’intersyndicale, annonce jeudi la CGT dans un communiqué.
«Les salariés dénoncent la casse sociale, résultat d’une mauvaise stratégie de Spartoo (site de vente en ligne propriétaire d’André, ndlr) et les conditions de travail déplorables et catastrophiques depuis le rachat de l’enseigne», indique la CGT. «André existe depuis 120 ans et Spartoo l’a conduit à sa perte en 18 mois», ajoute-t-elle. L’enseigne a été placée en r e d r e s s e m e n t judiciaire le 1er avril après avoir dû fermer tous ses magasins et perdu près de 4 millions d’euros en quinze jours. Achetée en 2018 par le site de vente en ligne Spartoo, André a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, mais essuyé 10 millions de pertes. L’enseigne avait dû déposer le bilan le 23 mars. Les syndicats dénoncent «une mauvaise gestion qui a conduit à un redressement judiciaire, mettant 450 salariés dans le stress et l’ignorance» de leur sort. Ils appellent à une grève reconductible les 30 juin et 15 juillet avec rassemblement à Paris à 11H00 devant le magasin André Haussmann. François Feijoo, qui a dirigé André lorsque l’enseigne faisait encore partie du groupe Vivarte de 2005 à 2013, est le seul candidat à la reprise. Il a déposé une offre pour r e p r e n d r e 47 magasins sur environ 180 points de vente, soit un peu plus de 200 salariés. M. Feijoo défendra son projet le 1er juillet lors d’une audience devant le tribunal de commerce de Grenoble, où se trouve le siège de Spartoo, avant une décision finale attendue le 24 juillet.