Auchan dépose une offre de reprise du distributeur Bio C’Bon

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Après le spécialiste Biocoop et la famille Zouari, actionnaire de référence des surgelés Picard, l’enseigne spécialisée bio du groupe Casino Naturalia et le groupe Carrefour, Auchan a officiellement confirmé jeudi avoir déposé une offre pour la reprise du distributeur Bio C’Bon. 

Le groupe a confirmé avoir «exprimé un intérêt» pour le distributeur spécialisé qui compte 158 magasins en propre et quelque 1.500 salariés. 

Auchan Retail figure sur la liste des offres enregistrées par le Tribunal de Commerce de Paris. 

Le distributeur n’a pas détaillé l’offre qu’il a déposée. 

La veille, c’était Naturalia, enseigne bio de Casino, qui avait déclaré avoir déposé une offre de reprise «sur un large périmètre» qui n’a pas été précisé. 

Un porte-parole de l’entreprise a précisé qu’il s’agirait d’une «offre conjointe» avec un acteur connu dans le secteur de la distribution française, Bernardo Sanchez Incera, ancien dirigeant de Monoprix, de Zara France, et plus récemment directeur général délégué de Société Générale. 

De son côté, Carrefour a officiellement confirmé mercredi le dépôt d’une offre, après avoir observé mardi soir que «compte tenu des ambitions de Carrefour dans le bio, il était logique que le groupe étudie le rachat de Bio C’Bon, qui est une très belle enseigne». 

C’est justement cette dimension qu’avait attaqué mardi soir le patron de Biocoop, Pierrick de Ronne, souhaitant «que Bio C’Bon ne tombe pas dans l’escarcelle de la grande distribution». 

Il a déposé une offre «en complémentarité avec un autre réseau bio spécialisé», Marcel&Fils. 

Cette offre propose de reprendre au total 105 magasins (dont 33 pour Marcel&Fils) et «assure le réemploi immédiat des 686 salariés des magasins concernés (100% du personnel des 105 magasins)», selon un communiqué mercredi. 

La famille Zouari s’était également officiellement déclarée mardi, défendant une offre qui «porte un projet économique et social visant à préserver l’emploi». 

De source proche du dossier, cette offre prévoit la reprise «de près de 93% du parc de magasins, de l’entrepôt, de la centrale d’achat et du logisticien en maintenant plus de 92% de l’emploi». 

Ce sera au tribunal de commerce de Paris de choisir l’offre la mieux disante concernant la pérennité de l’entreprise et le nombre d’emplois maintenus, sans doute d’ici la fin du mois d’octobre selon les différents acteurs. 

Dans tous les cas, les repreneurs intéressés peuvent encore améliorer leur offre jusqu’à 48 heures avant la date d’audience d’examen des offres.