Le géant américain des boissons non-alcoolisées Coca-Cola a continué de pâtir des restrictions imposées face à la pandémie de Covid-19 avec des ventes en repli mais un résultat meilleur que prévu au troisième trimestre.
Alors que les fontaines à sodas dans les restaurants, les stades et les bars se sont taries avec les mesures sanitaires prises dans le monde entier, les ventes de Coca-Cola ont encore reculé au troisième trimestre par rapport à il y a un an. A 8,7 milliards de dollars, le chiffre d’affaires est en repli de 9%, une amélioration toutefois par rapport à la chute de 28% du trimestre précédent lorsque l’économie américaine était paralysée. Le bénéfice ajusté par action s’est établi à 55 cents mieux que les prévisions des analystes qui étaient de 46 cents. Le titre augmentait de plus de 3% dans les échanges de pré-marché à Wall Street. «La compagnie voit un niveau élevé de ventes pour des produits à la maison mais cela est plus que dépassé par la pression subie sur les ventes hors du foyer qui sont affectées par les mesures de confinement dans certains marchés», indique le groupe dans un communiqué. Pour se redresser, le groupe d’Atlanta (sud-est) va faire le ménage dans ses marques et limiter son portefeuille à 200 marques, soit une réduction de 50%. Il s’est déjà débarrassé des jus de fruits Odwalla et entend supprimer son eau de noix de coco Zico. Sa première boisson artificiellement édulcorée («diet») «Tab», sucrée à la saccharine et très populaire dans les années 1980, va aussi passer aux oubliettes. Dans le même temps, le distributeur de Fanta, Sprite et Dasani va se lancer dans les eaux alcoolisées ou «hard S e l t z e r s » , ces boissons g a z e u z e s , qui comptent entre 4% et 6% d’alcool et se veulent une alternative à la bière et au vin. Coca s’est associé avec le brasseur Molson Coors pour mettre la marque «Topo Chico Hard Seltzer» sur le marché américain début 2021. Le groupe n’a pas donné de prévisions pour le quatrième trimestre, jugeant l’impact de l’épidémie de coronavirus trop «incertain» pour effectuer «des estimations raisonnables». «Nous accélérons notre transformation, qui est déjà en route, pour permettre à notre groupe de se remettre plus vite que l’économie dans son ensemble», a affirmé le PDG James Quincey.