Facebook a récolté 17,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre 2020, malgré une baisse des recettes publicitaires fin mars liée à la crise du coronavirus, et a ainsi rassuré le marché.
Près de trois milliards de personnes ont utilisé au moins une fois par mois l’une des plateformes du groupe (Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger), un chiffre qui progresse de 11% sur un an, mais la société s’attend à «une diminution de l’engagement» quand les mesures de distanciation sociale seront assouplies, d’après le communiqué de résultats. Avec des revenus en hausse de 18% et un bénéfice net à près de 5 milliards de dollars (en accord avec les prévisions des analystes), la société californienne semble ressortir indemne d’un premier trimestre marqué par la propagation de pandémie de Covid-19 et le début du «Grand confinement». Facebook admet néanmoins avoir subi «une réduction significative de la demande des annonceurs et une baisse de (ses) tarifs pendant les trois dernières semaines de mars». Comme Google, l’autre grand acteur de la publicité en ligne, la plateforme ne se risque pas à une prévision chiffrée pour le deuxième trimestre, en raison des incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale. «Les tendances du mois d’avril reflètent une faiblesse (des recettes) sur toutes nos zones géographiques alors que la plupart des grands pays ont mis en place des mesures de confinement», précise Facebook. «Cela donne à penser que le deuxième trimestre sera beaucoup plus compliqué», remarque Debra Aho Williamson, analyste chez eMarketer. «Les entreprises vont rouvrir à des vitesses différentes selon les pays et même au sein des pays, comme les Etats-Unis. Il va être incroyablement difficile pour une société comme Facebook de retrouver son élan dans les ventes publicitaires».