Coronavirus : Le commerce de gros est «en très grande détresse»

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Le commerce de gros, qui assure plus de 70% de l’approvisionnement de la restauration hors domicile, s’est dit «en très grande détresse» face à l’absence de perspective de reprise de son activité, les entreprises du secteur devant rester fermées au-delà du 11 mai. 

Le commerce de gros livre quotidiennement non seulement la restauration commerciale (restaurants, hôtels, traiteurs, événements, distribution automatique…) mais également la restauration collective, privée et publique (cantines scolaires, universitaires, hospitalières…). Cette branche spécifique représente «un chiffre d’affaires de près de 16 milliards d’euros», précise dans un communiqué la CGI (Confédération française du commerce de gros et international), qui fédère 150.000 entreprises (dont 95% de PME) pesant environ 790 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et employant près d’un million de salariés. Or, depuis le 15 mars, «c’est 80 à 90% de leur chiffre d’affaires qui s’est envolé, sans aucune possibilité de report vers d’autres canaux de distribution, compte tenu de la spécificité de leur activité», s’alarme la CGI. Pour ces grossistes, l’absence de perspective de reprise de l’activité à échéance rapprochée, annoncée lundi soir par le président de la République, constitue «un véritable «coup de massue»». «Malgré les aides d’ores et déjà mises en place par le gouvernement, beaucoup d’entre elles n’y survivront pas», assène la CGI. Dans ce contexte, le commerce de gros spécialisé dans la restauration hors domicile demande à être «pleinement associé au plan de soutien économique spécifiquement dédié au secteur de l’hôtellerie-restauration» actuellement en préparation. Le ministère de l’Economie a annoncé que ce plan ferait l’objet d’une réunion vendredi à Bercy. Il concernera des entreprises «en grande difficulté parce qu’elles n’ont pas de chiffre d’affaires, peu de perspectives de chiffre d’affaires dans les 4 mois qui viennent et une difficulté à faire face à leurs charges fixes», a déclaré la secrétaire d’Etat à l’Economie Agnès Pannier-Runacher, mardi à l’Assemblée nationale.