Le groupe canadien de distribution alimentaire et de carburants Couche- Tard, qui a tenté en janvier un rapprochement avec Carrefour bloqué par le gouvernement français, a annoncé mercredi une chute de 8% de son bénéfice trimestriel, invoquant l’impact négatif de la pandémie.
Pour le troisième trimestre de son exercice décalé 2021, terminé le 31 janvier, le poids-lourd mondial des «dépanneurs», comme les Québécois nomment ces commerces de proximité souvent adossés à des stations-service, a dégagé un bénéfice net de près de 608 millions de dollars américains, contre 660 millions un an auparavant.
Hors éléments exceptionnels et ramené à une action, le bénéfice net ajusté
est ressorti à 56 cents, résultat conforme aux attentes des analystes.
Le chiffre d’affaires trimestriel a fléchi de 21%, à 13,1 milliards de dollars.
La baisse des résultats s’explique principalement, selon un communiqué de Couche-Tard, par «l’impact négatif» du Covid-19 «sur la demande de carburant», dont les prix ont baissé, et par la cession d’une partie de ses opérations américaines de vente en gros de carburant.
Couche-Tard a bouclé au cours du trimestre l’achat de 341 magasins Circle K à Hong Kong et de 32 autres sous franchise à Macao pour 341 millions de dollars, acquisition qui lui fournira une assise pour lancer son «expansion dans la région».
Le gouvernement français avait opposé mi-janvier un refus «clair et définitif» au rapprochement entre Carrefour et Couche-Tard, après que ce
dernier a proposé officiellement 20 euros par action du groupe français, ainsi valorisé à plus de 16 milliards d’euros hors dette.
Les deux groupes avaient alors convenu de «prolonger leurs discussions pour examiner des opportunités de partenariats opérationnels», mais Couche-Tard n’a fourni mercredi aucun détail à ce sujet.
Présent partout dans le monde, mais surtout en Amérique du Nord et dans le Nord de l’Europe, Couche-Tard compte 14.227 magasins dans son réseau, dont 1.904 sous l’enseigne Circle K exploités sous licence.