La plateforme britannique de livraison de repas Deliveroo a annoncé mercredi qu’elle allait quitter le marché australien, estimant que ses perspectives de rentabilité y sont faibles, dans la foulée de son départ des Pays-bas.
Environ 120 employés dans le pays vont être licenciés mais certains resteront dans l’entreprise ou chez les administrateurs quelques temps pour aider à la période de transition pendant la fermeture de la filiale, a confirmé un porte-parole. La division australienne faisait travailler 14.000 coursiers au statut d’indépendants, qui recevront des indemnités de départ.
«En travaillant avec la direction locale australienne, la société a estimé qu’elle ne pouvait atteindre la taille nécessaire pour une rentabilité durable sans investissement considérable, et que le rendement d’un tel investissement ne serait pas proportionnel» au risque impliqué, justifie Deliveroo dans un communiqué.
«La direction est déterminée à générer de la croissance et de la rentabilité tout en cherchant à établir des activités solides et rentables dans chacun de ses marchés», ajoute la société.
En Australie, «le marché est hautement concurrentiel avec quatre acteurs mondiaux et Deliveroo n’y détient pas une base assez étendue de positions locales», justifie la plateforme pour expliquer sa décision.
Au premier semestre, les activités australiennes représentaient 3% de l’ensemble de la valeur brute des transactions de Deliveroo, une unité de mesure équivalant à son chiffre d’affaires.
«Ça a été une difficile décision (…) et notre priorité est à présent de nous assurer que nos employés, coursiers et partenaires sont accompagnés pendant ce processus», a commenté Eric French, le directeur opérationnel.
Le communiqué ne précise pas le nombre d’employés en Australie.
L’action de Deliveroo perdait 3,07% à 96,54 pence mercredi peu avant 11H30 GMT à la Bourse de Londres.
Deliveroo avait confirmé en octobre son départ fin novembre des Pays- Bas, qui représentaient 1% de son chiffre d’affaires au premier semestre.
Il s’était déjà retiré de l’Espagne et l’Allemagne, notamment à cause des contraintes sur la législation du travail mais aussi parce qu’il n’est pas parvenu à se hisser dans les tout premiers acteurs du marché de la livraison de repas ou d’alimentation.
Deliveroo avait vu sa valeur brute des transactions augmenter sur un an au troisième trimestre malgré l’inflation, mais le nombre de commandes s’est effrité, signe que les consommateurs se serrent la ceinture.