H. SAEZ (Korbon) : « Nos clients veulent un seul point de contact pour leurs projets »

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H. SAEZ (Korbon) : « Nos clients veulent un seul point de contact pour leurs projets »

Ancien planneur stratégique chez Havas Play, Hugo SAEZ lance Korbon, une nouvelle agence créative, qui compte bien bousculer les codes de la com’ depuis Rennes. L’occasion pour mediaCom’ d’évoquer ce lancement et le positionnement de Korbon.

MEDIACOM’ Quelles sont les expertises déployées par l’agence Korbon ? 

Hugo SAEZ Korbon s’est construit sur quatre piliers : branding, activation publicitaire, site web, et création de contenu (photo studio, reportage, vidéo corporate ou social media). Mais nos expertises ne cessent de s’étendre, parce que nos clients veulent un seul point de contact pour leurs projets. Nous travaillons main dans la main avec des acteurs locaux : enseignistes, imprimeurs, artisans textiles… Résultat, nous gèrons aussi bien une enseigne lumineuse qu’un t-shirt brodé ou une vitrophanie. Bref, nous gardons l’ADN créatif des agences, mais avec les mains dans le cambouis. 

MEDIACOM’ Comment se compose votre portefeuille client ? 

Hugo SAEZ Aujourd’hui, 100% de nos clients sont des TPE. Environ 60% viennent de l’univers de la restauration et de l’alimentaire : restaurants, cuisiniers à domicile, producteurs de viandes d’exception…, 10% sont des marques de produits de grande consommation, et 30% évoluent dans le BTP et les services techniques. Notre objectif à court terme : se diversifier davantage, en accompagnant des structures plus importantes et sur de nouveaux terrains de jeu. 

MEDIACOM’ Quel est votre parcours ? Pourquoi créer une agence ? 

Hugo SAEZ Je suis un pur produit des agences. J’ai fait mes armes pendant 5 ans à Paris : d’abord en social media chez Braaxe, puis en stratégie en agence créative chez Havas Play. J’ai toujours adoré cette diversité de sujets et de clients… mais j’ai aussi ressenti les limites du système : beaucoup de talent, beaucoup d’énergie, mais malheureusement des modèles peu méritocratiques. J’ai donc voulu créer mon propre modèle, à Rennes, ma ville. Parce qu’ici, le marché est plus accessible, les clients plus proches, et la place pour faire la différence plus grande. 

MEDIACOM’ Comment se structure l’agence ? 

Hugo SAEZ Nous travaillons avec des freelances. Les meilleurs profils se mettent souvent à leur compte. En les réunissant autour d’un projet commun, nous gardons le meilleur des deux mondes : la liberté du freelance, la rigueur de l’agence. Chaque projet démarre par un brainstorm collectif, et rien ne sort sans un regard croisé interne : DA, strat, vidéo… tout le monde challenge tout le monde. Résultat: des rendus plus solides, plus cohérents, plus qualitatifs. L’idée n’est pas de devenir gros, mais meilleur à chaque mission. 

MEDIACOM’ Lancer une agence en 2025, est-ce un défi ?

Hugo SAEZ Clairement, oui. La première difficulté, est le changement total de typologie de clients. Passer de multinationales partenaires des JO à des artisans ou restaurateurs de quartier, cela demande un vrai reset. La deuxième, est de s’imposer localement. À Rennes, tout passe par le réseau, et ça ne se construit pas du jour au lendemain. Encore une fois, merci aux premiers clients qui nous ont fait confiance, ils ont été nos garants. Quand nous dépassons les attentes, les clients deviennent nos meilleurs commerciaux. 

MEDIACOM’ Quel premier bilan pouvez-tirer ? 

Hugo SAEZ Toutes les entreprises savent qu’elles ont besoin de communiquer, mais toutes ne mesurent pas encore l’investissement réel que cela demande, temps comme financier. Il y a deux types de clients : ceux qu’il faut éduquer, et ceux qui nous font entièrement confiance. Les premiers apprennent à comprendre notre valeur et mesure leurs risques, les seconds nous donnent carte blanche, parfois sans brief, ce qui peut être un cadeau… ou un piège. Mais globalement, le bouche-à-oreille fonctionne. 

MEDIACOM’ Quelles sont les ambitions de développement de Korbon ? 

Hugo SAEZ Continuer à diversifier nos clients et nos projets, sans jamais s’enfermer. Travailler avec des acteurs plus ambitieux pour faire grandir notre exigence. Créer à terme notre propre lieu de travail : un atelier ouvert aux créatifs, avec studio photo/vidéo intégré. Nous achetons déjà du matériel chaque mois, des lumières aux décors… il ne manque plus que les murs. En bref : grandir sans perdre notre fraîcheur et notre soif d’ambition. 

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