Le géant du prêt-à-porter Hennes et Mauritz (H&M) a annoncé lundi suspendre ses commandes en Birmanie, secouée par des manifestations violemment réprimées depuis une prise du pouvoir le 1er février par les militaires, et se dit par ailleurs «extrêmement préoccupé» par la situation.
En raison des «difficultés pratiques et (d’)une situation imprévisible qui limitent notre capacité à opérer dans le pays (…), nous avons pour l’instant
interrompu les nouvelles commandes auprès de nos fournisseurs», a annoncé Serkan Tanka, responsable d’H&M en Birmanie, dans un communiqué.
Le géant suédois, présent en Birmanie depuis 7 ans, compte aujourd’hui 56 fournisseurs à travers le pays, d’après un porte-parole du groupe joint par l’agence.
«Nous nous abstenons de prendre des mesures immédiates concernant notre
présence à long terme dans le pays», a précisé Serkan Tanka.
La Birmanie est actuellement secouée par des manifestations de masse contre un coup d’Etat militaire qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi.
La répression militaire a déjà fait des dizaines de morts.
Selon Serkan Tanka, H&M est «extrêmement préoccupé par l’escalade de la situation (…) et choqué par l’utilisation de la force meurtrière contre les
manifestants».
«Nous sommes en dialogue avec les agences des Nations unies, les représentants diplomatiques, les experts en droits de l’homme, les syndicats et d’autres entreprises multinationales», pour discuter de la situation, a expliqué Serkan Tanka.
«Ces concertations nous guideront dans toute décision future concernant la manière dont nous, en tant qu’entreprise, pouvons contribuer au mieux à des développements positifs conformément à la volonté du peuple de Birmanie», a-t-il poursuivi.