L’anti-consommation s’affiche sur les réseaux sociaux

0
57

La coupe est pleine. Sur les réseaux sociaux, des jeunes adultes s’opposent à la surenchère consumériste, aux publicités déguisées et à la pratique de présenter ses achats, dite «haul», appelant à se défaire du superflu. 

 Raccommodage, recyclage, frugalité et minimalisme, l’«underconsumption 

core» a la cote sur TikTok. 

Ces publications encouragent un retour vers des plaisirs et savoir-faire simples, en contraste flagrant avec le type de contenu habituellement populaire sur la plateforme. 

Elles «font la promotion d’un mode de vie de consommation modérée : au lieu d’avoir 15 produits de beauté ou 50 paires de chaussures, n’en avoir que trois», explique la Française Anissa Eprinchard, analyste des comportements numériques. 

A l’heure où tout est devenu «objet de consommation, aussi bien le discours 

politique… que le skin care (soins du visage, ndlr)», cette tendance signale 

«un ras-le-bol du consumérisme de contenus», estime-t-elle. 

«Quand on essaye constamment de vous vendre quelque chose et que les prix ne font qu’augmenter, vous finissez par faire un burn-out financier», indique Kara Perez, influenceuse américaine spécialisée dans les questions financières et écoresponsables. 

«J’utilise des éléments de la nature pour décorer mon appartement, la majorité de mes vêtements sont de seconde main… Je réutilise mes contenus de sauce pour stocker de la nourriture, c’est gratuit et très pratique», explique par exemple une internaute dans une vidéo publiée en juillet sur Instagram. 

L’une après l’autre, des vidéos mettent en avant un vieux meuble hérité de grands-parents, des vêtements rapiécés, une gourde isotherme cabossée ou des produits d’hygiène faits maison.