Grand-messe annuelle de la consommation, le Black Friday, qui s’ouvre dès ce vendredi chez certains commerçants, ne devrait pas pâtir du pouvoir d’achat en berne des Français, désireux de profiter des bonnes affaires face à l’inflation, estiment instituts de sondage et distributeurs.
Devant les Galeries Lafayette déjà parées de leurs atours de Noël, Marie Bois explique avoir perdu 200 euros par mois en pouvoir d’achat, notamment «à cause de (l’augmentation) des charges, comme le chauffage». La jeune femme de 24 ans, étalagiste en alternance, compte ainsi «profiter des promos» le vendredi 25 novembre pour faire ses cadeaux de fin d’année. «L’intention de participation au Black Friday est comparable à celle de l’année dernière (…) et ce qui motive cette participation, c’est la crise», explique Nadine Porge, directrice adjointe du département Services de Harris Interactive. Selon une étude de l’institut parue jeudi et portant sur des cyberacheteurs, 70% se rueront en ligne sur les bons plans du Black Friday, et 55% d’entre eux le feront pour des «motifs liés au pouvoir d’achat». En ligne mais aussi dans les magasins, «63% des consommateurs se disent prêts à (y) participer» soit 12 points de plus qu’en 2021, renchérit le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) dans une étude rendue publique v e n d r e d i . Désormais, le Black Friday peut durer plus d’une semaine, et non plus juste un vendredi. Et malgré l’inflation, les distributeurs sont convaincus de faire recette. «On est dans une année particulière avec une recherche de bonnes affaires encore plus marquante», juge Hugo Larricq, directeur commerce de Cdiscount. Quelques heures après le lancement de l’évènement ce vendredi, Simon Ilardi, directeur de l’animation commerciale du groupe Fnac-Darty, a déclaré que «nos premiers indicateurs renforcent notre conviction de départ, à savoir que ce Black Friday sera suivi de près par les Français».