Prix cassés et premiers achats de Noël: les promotions du Black Friday ont commencé, une semaine avant la date traditionnelle. Les commerçants comptent sur l’opération pour retrouver leur clientèle après une année difficile, mais des incertitudes demeurent, notamment en raison du Covid.
Venu des États-Unis, le Black Friday a lieu traditionnellement le vendredi suivant le jeudi férié de Thanksgiving, le 26 novembre cette année. En France, il ne s’agit pas d’une période de soldes: les vendeurs ont l’interdiction de vendre à perte et de donner l’impression que les réductions de prix sont comparables à celle des soldes. Cela n’empêche pas de trouver des réductions de -40% sur les machines à café ou -50% sur les téléphones et appareils photo. L’opération s’est imposée largement en France ces dernières années, poussée notamment par les gros vendeurs en ligne comme Amazon. Mais les e-commerçants ne sont pas les seuls à en profiter. «Les magasins physiques représentent probablement entre deux tiers et trois quart du chiffre d’affaires total du Black Friday», estime Guy-Noël Chatelin, spécialiste de la consommation au cabinet EY. L’an dernier, ils s’étaient coordonnées, avec le soutien du gouvernement, pour décaler l’opération à début décembre, pour attendre la réouverture des magasins après le confinement. Cette fois, le confinement ne semble pas à l’ordre du jour, malgré la cinquième vague de Covid. Les commerçants c r a i g n e n t n é a n m o i n s le pass sanitaire, qui peut être rendu obl iga toi r e sur décision des préfets en fonction de la situation sanitaire. Autre incertitude: celle des éventuelles pénuries, en raison de difficultés d’approvisionnement auprès de l’Asie. «Les acteurs qui ont moins de stock ne vont pas se précipiter pour brader, et vont plutôt préférer vendre à un prix correct», assure Emmanuel Le Roch, délégué général de la Fédération pour la promotion du commerce spécialisé (Procos).