Le groupe Celio innove avec «be camaïeu», mélangeant tradition et expansion moderne

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Deux ans après sa déroute, qui en a fait le symbole du déclin du prêt-à-porter, Camaïeu est de retour dans les vitrines jeudi à Lille et dans onze autres magasins, relancée par Celio, repreneur de la marque mais pas des salariés. 

Avec son nouveau logo «be camaïeu» placardé à l’entrée du centre commercial Euralille où avait lieu l’inauguration, le groupe Celio se dote ainsi d’une ligne femme, destinée notamment à être vendue dans ses magasins agrandis. «On est très fiers, puisqu’on avait beaucoup d’affect, depuis 40 ans Camaïeu c’est une marque (…) qui se développe en parallèle, Célio étant le leader de l’homme, Camaïeu étant le leader de la femme», a indiqué le président de Celio Sébastien Bismuth, venu pour l’occasion à Lille, près du berceau roubaisien de la marque relancée. Au total, 100 personnes ont été recrutées, dont dix anciens de Camaïeu. La marque, qui comptait auparavant plus de 500 magasins, est mise à disposition jeudi dans 12 boutiques en France et en Belgique (Bruxelles). Deux magasins sont dédiés uniquement à «be camaïeu», les autres étant intégrés à des boutiques Celio, parfois agrandies. Le magasin d’Euralille, avec ses 1.200 m2, est le plus grand qu’ait jamais eu le groupe, qui veut ainsi passer aux «standards internationaux». «C’est la plus grande étape pour nous depuis qu’on a créé l’entreprise», a souligné avec émotion Marc Grosman, cofondateur de Celio. Le groupe, qui avait évoqué en juin l’objectif de présenter la marque dans une cinquantaine de magasins d’ici «trois, quatre ans», n’a pas souhaité communiquer ses investissements pour «be camaïeu». Côté produits, «nous avons créé 700 références, pour un prix moyen de 30 euros», revendique Mikaella Abittan, directrice générale adjointe de «be camaïeu». Derrière elle, les portants présentent des vêtements simples, déclinés en plusieurs couleurs. «Ca a changé, c’est plus classique qu’avant», note Danielle, retraitée autrefois cliente fidèle de Camaïeu. Sa petite-fille Louane a trouvé son bonheur avec un haut rayé et un pantalon noir : «la coupe est bien», souligne la collégienne. «Je n’ai pas l’impression d’être chez Camaïeu», remarque Clémence, trentenaire venue avec son compagnon fidèle client de Celio. «On se croirait plutôt chez Uniqlo avec ces t-shirts unis !».