Le guide Michelin va récompenser les meilleurs hôtels dès 2024

0
333

Après les étoiles, les clefs : à partir de 2024, le guide Michelin va distinguer les hôtels comme il le fait avec les restaurants, une «nouvelle page» dans l’histoire de ce guide plus que centenaire. 

Le futur palmarès hôtelier sera dévoilé au premier semestre de l’année prochaine mais le format et la date exacte restent à définir, a annoncé jeudi le dirigeant du guide Gwendal Poullennec. «Le guide a été créé pour donner des clés de découverte aux voyageurs et éclairer leur choix à une époque où il y avait un déficit d’information», 

retrace le patron de ce guide créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin, à destination des automobilistes. «Aujourd’hui, à l’inverse, ils se retrouvent face à une masse d’informations. Nos utilisateurs passent en moyenne 10 heures sur les écrans pour préparer un voyage et consultent plus de 10 plateformes, un vrai parcours du combattant», développe-t-il. «Ils nous disent qu’il leur manque une référence pour faire le tri», poursuit celui qui a pris les rênes du guide en 2018, année où le groupe a racheté Tablet Hotel, site américain proposant une sélection de «boutiques-hôtels», à savoir des hôtels qui veulent se singulariser et à la décoration soignée. Pour répondre à cette demande et «établir dans le domaine de l’hôtellerie une vraie référence de confiance, qui soit le pendant de ce qu’est le guide Michelin au monde de la gastronomie», les équipes du Michelin travaillent avec celles de Tablet Hotel depuis quatre ans pour constituer une première sélection, qui compte actuellement 5.300 hôtels dans 120 pays. Elle servira de base au futur palmarès, qui comme pour les fameux macarons qui couvrent 45 pays, repose sur une équipe d’inspecteurs «clients mystère»» dont les décisions sont nourries par les retours des clients et sont le fruit d’une décision collégiale. Ces inspecteurs, anciens professionnels du secteur, proviennent de 25 nationalités différentes, toutes générations confondues, précise Gwendal Poullennec : «on va du jeune tatoué à la personne en costume-cravate, et nous avons de plus en plus de femmes».