Le marché de la communication, qui réunit publicité et autres dépenses marketing, devrait en 2021 dépasser 30,4 milliards d’euros (+15% sur un an), effaçant «plus de la moitié des pertes de 2020» , selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) publié mardi.
Les recettes publicitaires nettes des médias se sont fortement redressées au premier semestre 2021 à 7,15 milliards d’euros (+33% sur un an), et plusieurs médias sont désormais proches de leur niveau en 2019, point de référence avant la pandémie de Covid-19, détaille cette étude présentée par l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep), France Pub et Kantar Media. «On observe un effet de rattrapage très rapide. La trésorerie des entreprises a été protégée et les annonceurs ont vite compris qu’ils perdraient des parts de marché s’ils ne reprenaient pas position», a déclaré Xavier Guillon, directeur de France Pub. Mais tous les types de médias ne sont pas logés à la même enseigne. La publicité numérique (53% du total) est ainsi en croissance de 41,9% par rapport à 2020 où elle avait déjà dépassé son niveau de 2019. Cette progression atteint même plus de 50% pour le trio Google-Facebook-Amazon, leaders dans les segments des bannières, de la recherche en ligne, des réseaux sociaux et du e-commerce, qui captent l’essentiel des a n n o n c e u r s . Les cinq médias historiques (presse, radio, cinéma, t é l é v i s i o n et publicité e x t é r i e u r e ) affichent pour leur part une progression de 25,7% sur un an, mais restent en retrait de 13,5% par rapport à 2019, malgré une «puissante accélération» des recettes issues de leurs propres déclinaisons numériques. Dans le détail, la télévision est en repli de 2,4% par rapport au premier semestre 2019, la radio nationale de 2,7%, la presse de 17,8%, et la publicité extérieure (encore affectée sur le segment des transports) de 32,9%. Enfin, la réouverture des salles de cinéma mi-mai a permis une légère reprise pour un média qui reste en baisse de 94% par rapport à 2019.