Le marché français des véhicules industriels (VI, plus de 3,5 tonnes) devrait baisser d’environ 10% en 2020, tout en restant à un niveau «positif», selon une prévision de l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) de BNP Paribas.
L’OVI prévoit un marché français «en baisse sensible (…) autour de 50.000» camions neufs, mais estime «qu’il s’agirait à ce niveau d’un marché encore positif» après «un haut de cycle e x c e p t i o n n e l en 2019». L’an dernier, 55.250 véhicules industriels neufs ont été immatriculés dans le pays, un chiffre en hausse de 2,4% alors que l’Observatoire prévoyait un fléchissement. «2020 devrait connaître une décrue naturelle qui, nous l’espérons, restera contenue» après «un excellent cru» 2019, a déclaré Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI, cité dans un communiqué. «Il est probable que 50.000 unités annuelles correspondent au potentiel optimum du marché VI français», estime l’Observatoire. Les immatriculations de véhicules industriels sont considérées comme un indicateur avancé de la conjoncture, car elles sont étroitement liées à la santé du transport de marchandises et à la croissance économique. L’OVI s’est félicité que sur l’année 2019 la croissance française, bien qu’en retrait par rapport à 2018, «affiche un niveau supérieur à la moyenne européenne». Il note cep e n d a n t des inquiétudes liées à la faible conjoncture a l l e m a n d e , aux tensions c o m m e r ciales et géopolitiques et au Brexit. L’activité du transport routier de marchandises français a progressé de 2,2% au deuxième trimestre 2019, après +3,9% au premier trimestre, mais le secteur souffre d’une «fiscalité mal ciblée» et d’un «déficit de recrutement», note l’Observatoire.Le moral des chefs d’entreprise de la branche «continue à baisser au 3e trimestre 2019» alors que les professionnels constatent un «net ralentissement» de l’activité sur les neuf premiers mois de l’année.