Les consommateurs américains maintiennent leurs dépenses (+0,6%)

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Les consommateurs américains maintiennent leurs dépenses (+0,6%)

Les consommateurs n’ont globalement pas freiné leurs dépenses en août aux Etats-Unis, selon des données publiées mardi déjouant les attentes des analystes et avant que le gros des droits de douane ne soit répercuté sur les prix. 

 Les ventes au détail ont augmenté de 0,6% sur un mois, pour atteindre 732 milliards de dollars, a rapporté le ministère du Commerce, soit le même rythme de progression qu’en juillet. Les analystes s’attendaient à un ralentissement (+0,3%), selon le consensus publié par MarketWatch. Sur un an, la progression est de 5%. Les données du département du Commerce sont publiées en valeur, et non en volume, ce qui signifie que les hausses peuvent s’expliquer par une consommation plus importante mais aussi par une augmentation des prix. Parmi les postes de dépenses qui ont progressé en août, figurent le carburant (+0,5% sur un mois) mais aussi les bars et restaurants en cette période estivale (+0,7%). Les achats pour la maison ont en revanche reculé (-0,3%). Nombre de produits entrant dans cette catégorie sont importés, or les droits de douane ont été significativement relevés par le gouvernement américain. «Les consommateurs se disent maussades vis-à-vis des perspectives économiques mais ils continuent à dépenser, y compris pour s’autoriser des petits plaisirs pour eux-mêmes et leur famille», observe Heather Long, économiste de la banque Navy Federal Credit Union. Pour Samuel Tombs, économiste chez Pantheon Macroeconomics, le dynamique risque de s’essouffler «en raison de la stagnation du marché du travail et des hausses de prix liées aux nouveaux droits de douane qui arrivent». Les distributeurs «font tout ce qu’ils peuvent pour éviter de répercuter les droits de douane sur les clients parce que c’est un secteur très concurrentiel et que les consommateurs font déjà face à des difficultés», a déclaré le président de la Fédération nationale du commerce de détail (NRF), Matthew Shay. Selon lui, ils absorbent pour l’heure les surcoûts en reportant leurs investissements pour l’avenir. M. Shay ne voit pas cela comme une solution durable. «Si ces droits de douane restent en place, le surcoût devra être supporté par quelqu’un, et ce sera de plus en plus difficile pour les entreprises de ne pas augmenter leurs prix», a-t-il ajouté depuis le salon de la grande distribution NRF Retail’s Big Show Europe, à Paris. Il s’attend à ce que ces hausses arrivent d’ici quelques mois, début 2026. 

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