L’Oréal anticipe un monde des cosmétiques de plus en plus connecté

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Le nouveau directeur général de L’Oréal Nicolas Hieronimus, en poste depuis début mai, anticipe un monde des cosmétiques de plus en plus connecté, tout en estimant que les boutiques auront toujours leur place. 

Dans un entretien, il décrit «un écosystème où le consommateur passe de l’un à l’autre», où commerce en ligne et commerce physique non seulement cohabitent, mais se renforcent mutuellement. 

Le e-commerce a d’ailleurs permis au mastodonte des cosmétiques, qui détient notamment les marques Lancôme ou Giorgio Armani, de se maintenir durant la pandémie: l’an dernier, son chiffre d’affaires s’est replié de 6% environ, un recul limité au vu de l’impact de la crise sanitaire. 

Les ventes en ligne représentent quasiment 28% du chiffre d’affaires et devraient à terme atteindre 50%, anticipe le directeur général, soulignant que c’est déjà le cas en Chine. 

Dans ce contexte, le magasin «doit se réinventer pour offrir des expériences au consommateur», qui aura toujours besoin d’aller tester de nouveaux produits en boutique, estime le dirigeant. 

Nicolas Hieronimus, 57 ans, arrive à la tête du premier groupe de cosmétiques au monde alors que de nombreux pays ne sont pas encore sortis de la pandémie. 

Mais son groupe est revenu dans le vert au premier trimestre, avec des ventes en hausse de 5%. 

Une situation similaire à celle d’autres poids lourds de la beauté et du luxe, comme LVMH et Hermès, qui ont dépassé leurs niveaux d’avant la pandémie en début d’année. 

«Ce n’est pas terminé, mais on voit la lumière au bout du tunnel», dit-il, s’appuyant sur l’exemple de l’Australie, de la Chine ou des États-Unis. 

Dans ces pays, «les catégories les plus corrélées aux interactions sociales, comme le maquillage, le parfum, repartent très fort», soulign