Le marché de la communication et de la publicité en France devrait chuter cette année de 22% à 26,3 milliards d’euros sous l’effet de la crise sanitaire et non 20% comme anticipé en septembre, a indiqué mardi le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump).
Le marché reviendrait ainsi à son niveau de 1998 et non plus de 1999 comme dans la précédente prévision, selon le baromètre. La dégradation de la prévision est liée au durcissement des mesures sanitaires et au recul du PIB sur l’année désormais attendu à entre -10 et -11% alors qu’il était attendu à -9% dans la prévision précédente, selon cette étude qui compile les données de l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep), France Pub et Kantar Media. Le plus gros poste du marché de la communication et de la publicité, qui rassemble les dépenses de communication hors médias (marketing direct, annuaires, promotions sur le lieu de vente, parrainage et mécénats, foires et expositions, relations publiques), est aussi celui qui baisse le plus avec un recul de 29,4% à 13,033 milliards d’euros. Le deuxième poste, les dépenses d’achat de publicité aux cinq grands types de médias (presse, télévision, radio, affichage et cinéma), est prévu en baisse de 20% à 6,83 milliards. Pour le troisième poste, les dépenses de publicité et de communication numé r i q u e (notamment les dépenses auprès des moteurs de recherche, et les dépenses des marques liées aux sites internet et à leur communication numérique), le recul prévu est de 4% à 6,537 milliards d’euros. Sur les neuf premiers mois de l’année, les recettes publicitaires nettes des cinq types de médias ont baissé de 22,2%, à 3,788 milliards d’euros, note le Baromètre. La radio est le média qui s’en tire le moins mal, avec un recul de 12,6% (337 millions d’euros). Vient ensuite la télévision (-17,5% à 1,955 milliard), la presse (-24,4% à 896 millions), la publicité extérieure (-33,4% à 578 millions), et le cinéma (-62,1 à 23 millions).
