Jeudi 30 mars, les députés ont voté la proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. Un sujet pris au sérieux par l’agence Kingcom depuis plusieurs années. Focus sur le sujet de l’infleunce avec Pascale Azria, directrice générale de l’agence Kingcom, administratrice du syndicat du conseil en relations publiques, présidente de la Commission influence responsable et membre de la commission influence responsable de l’ARPP.
MEDIACOM
Quelle est l’expertise de l’agence Kingcom ?
Pascale AZRIA
Kingcom est une agence conseil en relations publiques et influence avec pour ADN le contenu et la relation avec les différents publics de la marque pour développer sa réputation. Notre mission est d’accompagner les marques et organisations dans leurs enjeux de business et d’impact. Nous avons ainsi un positionnement fort sur ce que l’on appelle le BrandCorp. Nous croyons dans l’alignement du corporate et de la marque et produit. L’un venant nourrir l’autre. Nos 35 talents experts en RP, Influence, Social Media, communication de crise, accompagnant une vingtaine de clients. Sept ans est la durée moyenne des collaborations avec nos clients.
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En quoi l’influence responsable est-il un sujet fort de l’année 2023 ?
Pascale AZRIA
Les codes d’éthique et de déontologie font partie des métiers des relations publiques et nous avons mis à jour nos codes au sein du Syndicat du Conseil en Relations publiques en 2020. Avec la commission influence, nous lançons le 1er label en France «Agence conseil en Influence Responsable» validé par AFNOR Certification, avec pour objectif de doter le marché d’un référentiel sur les meilleures pratiques, et valoriser les acteurs les plus matures en matière d’influence responsable.
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Le marché aussi se mobilise…
Pascale AZRIA
En parallèle, l’ARPP a mis en place des recommandations en matière d’influence commerciale afin d’éclairer les acteurs. Elle a mis en place en 2020 l’Observatoire de l’influence responsable afin de suivre et mesurer l’évolution de la conformité et en 2021 un certificat pour former les influenceurs. Mais il est vrai que des dérives existent, que des Français en sont victimes, et que cela a été mis en lumière ces derniers mois.
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Avant le projet de loi concernant l’influence, comment cette denière était encadrée ?
Pascale AZRIA
Il existe des lois qui doivent être respectées : le code de la consommation sur des enjeux de tromperie des consommateurs qui se traduit notamment par l’obligation d’une mention immédiate et explicite en cas d’influence commerciale, des lois par secteur comme la Loi Evin sur l’alcool, etc. Mais les profils des influenceurs peuvent être très différents : il y a ceux qui savent et qui respectent, ceux qui ne savent pas et ne respectent pas toujours, et ceux qui ne respectent pas.
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Quelles sont les évolutions envisagées avec le projet de loi ?
Pascale AZRIA
Dans le dispositif prévu, il y a de la pédagogie avec le guide de bonnes pratiques mis en ligne par Bercy, des certifications ARPP et autres, le label du SCRP, des chartes…mais aussi l’obligation de contrat qui permet de rappeler le cadre légal à toutes les parties. Il y a aussi des ressources et des sanctions avec une brigade de la DGCCRF spécifique sur le sujet de l’influence commerciale, des sanctions pénales et financières, mais aussi des interdictions ou des contraintes sectorielles avec notamment l’interdiction proposée pour la chirurgie esthétique. Mais certains sujets restent en discussion, que ce soit dans leur maintien dans la loi, mais aussi dans leur mode d’application.
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Que représente le marché de l’influence aujourd’hui en France ?
Pascale AZRIA
On estime aujourd’hui qu’il y a plus de 150.000 influenceurs en France, et que le marché continue de croître fortement. Les syndicats représentatifs vont travailler dans les prochains mois avec l’ARPP pour faire une estimation du marché français.
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Comment l’agence Kingcom s’empare-t-elle du sujet de l’influence responsable ?
Pascale AZRIA
Nous avons été précurseurs sur ces réflexions. Profondément investie dans les enjeux de transparence et de responsabilité pour structurer l’émergence du secteur de l’influence marketing, l’agence s’est saisie dès 2018 du sujet, en créant son propre score No Fake Influenceurs NFI, et en intégrant les critères d’influence dans le référentiel de la mesure. Nous avons participé à la création de la charte de la relation influenceur du SCRP et en sommes signataires. Et en 2023, nous avons formalisé toutes nos actions dans notre Politique d’Influence Responsable. Celle-ci engage les équipes de l’agence dans le respect des règles et des recommandations du secteur et dans la pédagogie auprès de tous les acteurs.
