Le Conseil de Paris a donné vendredi son feu vert pour que la capitale resigne avec GRDF un contrat de long terme de distribution de gaz, a indiqué le groupe gazier, mais avec de nouvelles exigences écologiques, dont l’objectif de 100% de gaz renouvelable en 2050.
Après deux ans de négociation, la maire de Paris Anne Hidalgo s’était félicitée d’avoir obtenu de GRDF, qui fournit 35% de l’énergie des Parisiens,
de nombreux engagements et une hausse de la redevance de 62,5%, à 1,2 milliard d’euros par an. Le précédent contrat, sur 25 ans, conclu avec Gaz de France rebaptisée Engie, arrive à échéance fin 2019. Le nouveau contrat est limité à 15 ans, renouvelable 5 ans une fois, sous réserve d’une batterie d’indicateurs. D’une longueur de 1.921 km, le réseau de distribution de gaz parisien dessert presque toutes les rues et plus de 500.000 clients. Il s’étend également aux installations en partie commune de plus de 40.000 immeubles. GRDF s’est engagé à viser une alimentation à 100% du réseau de gaz parisien avec du gaz d’origine renouvelable à l’horizon 2050, dont une partie produite localement. Le groupe a aussi promis de réduire son empreinte carbone de 30% en 2030 et
de 50% en 2040, en réduisant les fuites sur le réseau et en passant aux voitures propres. Il compte ainsi développer sa flotte de véhicules propres au gaz naturel et supprimer sa flotte diesel en 2024 puis sa flotte essence d’ici 2030. La Ville de Paris ne pouvait signer qu’avec GRDF, qui dispose du monopole de la distribution de gaz. Delphine Bürkli (LRI, ralliée à Benjamin Griveaux), maire du 9e arrondissement, a protesté contre «la précipitation contestable de la Ville de
Paris pour renouveler la concession avec GRDF», «sans attendre le rapport du juge d’instruction dans le cadre de la procédure pénale concernant l’explosion de la rue de Trévise», qui a tué 4 personnes en janvier 2019.