Déjà partenaires dans la logistique, Japan Post et Rakuten ont annoncé vendredi une coopération plus large dans leurs activités et surmontée d’une alliance capitalistique, le premier prenant 8,3% du second pour 150 milliards de yens (1,15 milliard d’euros).
Mais au total Rakuten va lever 242 milliards de yens (1,85 milliard d’euros) car d’autres investisseurs, dont le chinois Tencent et l’américain Walmart, vont aussi souscrire à son capital, selon un communiqué.
«Ces nouveaux investissements dans Rakuten témoignent aussi bien des fortes attentes sur la croissance» des activités du groupe et du «grand potentiel» de nouvelles collaborations avec des sociétés majeures des trois premières économies mondiales, s’est félicité le fondateur et PDG de Rakuten, Hiroshi Mikitani.
Avec Japan Post, Rakuten prévoit de renforcer sa collaboration dans la logistique, avec notamment des entrepôts partagés, mais aussi de l’étendre à la téléphonie mobile, la banque et le commerce en ligne, avec par exemple des systèmes de livraison et de retrait de colis en commun.
Être associé au dense réseau de 24.000 bureaux de poste japonais devrait grandement faciliter les activités de vente en ligne de Rakuten sur son marché national, où le groupe a fort à faire avec la concurrence du géant américain Amazon notamment.
Les offres de téléphonie mobile de Rakuten seront aussi proposées dansles bureaux de poste du pays.
Japan Post compte aussi apprendre de Rakuten pour accélérer sa transformation numérique.
«Si Japan Post intègre certains des services en ligne de Rakuten dans son immense réseau national, cela pourrait être très bénéfique pour les deux groupes», a estimé dans une note Amir Anvarzadeh, analyste chez Asymmetric Advisors.
Les titres des deux sociétés ont grimpé en flèche vendredi à la Bourse de Tokyo, leur alliance ayant fuité en milieu de journée dans les médias locaux.
Rakuten a fini en hausse de 8,6% et Japan Post de près de 4,9%.
Malgré la pandémie qui stimule les activités de vente en ligne de Rakuten, ses résultats financiers sont restés dans le rouge en 2020, plombés par ses lourds investissements dans son activité de téléphonie mobile et le développement de son propre réseau 5G au Japon.