Le pôle électrique de Renault en France et son pôle thermique à l’étranger devraient compter chacun 10.000 salariés à horizon 2023, soit environ un cinquième de son effectif au niveau mondial, a indiqué le groupe jeudi.
A l’image de Ford, qui va rassembler ses activités électriques sous l’appellation «Model e», Renault avait annoncé en février réfléchir à une séparation de ses activités électrique et thermique «afin d’en renforcer l’efficacité et la performance opérationnelle». La marque au losange devrait présenter les conclusions de ces réflexions aux investisseurs à l’automne 2022 mais Renault a donné dès jeudi dans un communiqué quelques précisions sur l’envergure de chacun de ces pôles. Le groupe comptait en 2021 157.000 salariés dans le monde (dont 45.000 en Russie, que le groupe cherche à quitter depuis le début de la guerre en Ukraine). L’entité autonome «Véhicules Électriques et Software» comprendrait les activités françaises d’ingénierie (une partie du Technocentre de Guyancourt, le Renault Software Lab, le site de Lardy (Essonne) et d’autres sites à l’étude en Île-de-France), d’industrie (les trois usines de son ElectriCity ainsi que celle de Cléon, dans le nord), ainsi que les fonctions support liées à ces activités. Une autre entité rassemblerait ses activités et ses technologies de moteurs et transmissions t h e r m i q u e s et hybrides basées hors de France, avec ses usines de moteurs espagnoles, portugaise, turque, roumaine, brésilienne, chilienne, ainsi que des centres de recherche en Espagne, Roumanie, Turquie et au Brésil. «Renault Group a la conviction que les véhicules thermiques, hybrides et hybrides rechargeables bénéficient de perspectives et de débouchés de long terme importants en Europe mais aussi sur les marchés internationaux», a souligné le groupe français.