Le joaillier américain Tiffany, en pleine bataille judiciaire avec le géant du luxe LVMH qui cherche à rompre leurs fiançailles, a fait valoir jeudi que ses ventes continuaient à se redresser malgré l’impact de la pandémie.
Alors que LVMH lui reproche de ne pas avoir résisté suffisamment aux effets de la crise économique, Tiffany assure que son chiffre d’affaires, même s’il reste inférieur à la même période en 2019, a continué de se redresser en août et septembre après un trou d’air au printemps. Et la «tendance positive» se poursuit en octobre. Son bénéfice opérationnel est en hausse d’environ 25% sur un an en août et septembre, détaille un communiqué. La société s’attend désormais à un repli d’environ 5% de ses ventes pour la période allant de novembre à janvier, son quatrième trimestre fiscal, et à une hausse d’environ 5% de ses profits opérationnels. «Bien que nous nous attendions toujours à ce que les résultats de l’année soient considérablement affectés par le Covid-19, nous sommes très satisfaits de la façon dont l’activité a rebondi après le premier trimestre et continue de rebondir au troisième trimestre, en particulier en Chine continentale, et de se redresser aux États-Unis», a commenté le directeur général du groupe Alessandro B o g l i o l o . LVMH, propriétaire de Louis Vuitton, Dior et des champagnes Moët & Chandon entre autres, avait annoncé fin 2019 son intention de racheter Tiffany pour 16,2 milliards de dollars. Mais la romance a commencé à tourner au vinaigre quand le groupe de Bernard Arnault a estimé début septembre n’être «plus en mesure» d’acquérir «en l’état» Tiffany. Il cherche depuis à rompre leur contrat et une bataille judiciaire est en cours aux Etats-Unis. LVMH, qui doit publier ses résultats dans la journée, affirme notamment que les perspectives de Tiffany ont été profondément modifiées par la pandémie.