Dans sa course pour rattraper le pionnier américain Tesla, le constructeur allemand Volkswagen veut vendre en 2021 un million de voitures électrifiées et compte dominer ce marché «au plus tard» en 2025, a-t-il indiqué.
Hybrides inclus, Volkswagen avait vendu en 2020 422.000 unités à batteries, dont 230.000 purement électriques soit trois fois plus qu’en 2019.
«Au plus tard en 2025, le groupe veut devenir leader mondial du marché de
la mobilité électrique», explique l’entreprise dans un communiqué.
Le groupe, qui investira 46 milliards d’euros en cinq ans dans son virage électrique, mise sur plus de standardisation pour atteindre de vastes économies d’échelle et revenir au plus tard en 2025 à une marge d’exploitation entre 7% et 8%.
Les coûts fixes doivent également baisser de 5% d’ici 2023.
La part de voitures électriques parmi les ventes européenne, où la législation particulièrement stricte sur les émissions contraint les constructeurs à électrifier leur offre, a atteint 10,5% en 2020, contre 1,9% l’année précédente, avec l’introduction sur le marché du modèle phare ID.3.
Le groupe compte atteindre une part électrique dans ses ventes européennes de 60% d’ici 2030 et de 50% au total, sans pour autant annoncer une date pour la fin des moteurs à combustion, synonyme de modèles plus rentables qui «financent la transition», a expliqué le PDG Herbert Diess.
En 2035, «la majorité des voitures aura un moteur électrique et près de 40% roulera de manière autonome», anticipe M. Diess.
Volkswagen a annoncé qu’il allait ouvrir d’ici 2030 seul ou avec des partenaires six usines européennes de cellules de batteries, composante clé des voitures électriques.
Volkswagen va introduire d’ici 2022 27 modèles sur la base technologique
standardisée MEB, conçue pour l’électrique et utilisé dans l’ID.3.
La plateforme premium PPE suivra dès l’année prochaine.
La nouvelle génération sera baptisée SSP et devrait accueillir à partir du «milieu de la décennie» des modèles de toutes les marques et classes.
Volkswagen a annoncé dimanche un plan d’économies pour financer les investissements dans la voiture du futur, qui entraînera jusqu’à 5.000 suppressions d’emplois notamment à travers des départs anticipés à la retraite.
Le groupe aux 12 marques, relégué par Toyota en 2020 à la deuxième place du marché mondial, avait communiqué fin février son résultat annuel préliminaire, avec une baisse de 37% à 8,8 milliards d’euros du bénéfice net. Il s’attend à une «hausse significative» de son chiffre d’affaires en 2021 et à une marge entre 5% et 6,5%.
Les prévisions «dépendent de l’évolution de la pandémie» et VW veut «compenser autant que possible» les effets de la pénurie de semi-conducteurs au fil de l’année, a précisé Arno Antlitz, directeur financier de Audi.