Meta (Facebook, Instagram) a dévoilé jeudi un nouvel outil pour WhatsApp, les «communautés», qui permettront à leurs administrateurs de s’adresser à un grand nombre de personnes, et prévoit de meilleures protections contre les dérives observées sur les messageries.
Les communautés rassembleront plusieurs groupes existants, comme les parents d’élèves de différentes classes d’une même école, ou encore les habitants d’une rue qui participent déjà à un ou plusieurs groupes de quartier. Seuls les «admins» pourront envoyer des messages, les autres participants pourront seulement y réagir, avec des émojis. Ce sera «comme les panneaux d’affichage dans les écoles», a indiqué Jyoti Sood, une directrice de produit chez WhatsApp. La nouvelle fonctionnalité, qui doit être testée pendant deux mois avant d’être déployée à l’international, évoque les «canaux» de Telegram, une autre messagerie, qui servent à diffuser des messages à une large audience, de façon publique (sur les canaux ouverts à tous) ou privée (sur invitation). Mais les utilisateurs de WhatsApp ne pourront pas chercher des communautés qu’ils voudraient rejoindre sur la messagerie, ils devront faire partie d’un groupe, et donc avoir été ajouté par un administrateur. «Vous ne pouvez pas juste frapper à la porte d’une communauté pour y entrer», a expliqué Christina LoNigro, porte-parole de WhatsApp. «Telegram autorise des conversations pour des centaines de milliers de personnes ; les communautés WhatsApp resteront un service de messages privés qui permettra aux gens de communiquer en privé avec des personnes ou des groupes dont ils sont proches», a-t-elle ajouté. WhatsApp, qui a dépassé les deux milliards d’utilisateurs dans le monde en février 2020, a aussi insisté sur les mesures prises pour limiter certaines dérives, comme la diffusion de désinformation à grande échelle ou le harcèlement. Meta subit de nombreuses critiques sur ces problèmes au sujet de ses réseaux sociaux mais aussi de ses messageries (WhatsApp et Messenger), où ils sont encore plus difficiles à résoudre, puisque les échanges sont privés et cryptés, au moins dans le cas de WhatsApp. Les administrateurs pourront supprimer les messages problématiques dans les groupes.