Le groupe internet russe Yandex a annoncé mardi un bilan mitigé en 2020, avec néanmoins un bond pour les taxis et la livraison de nourriture, ainsi que des incursions remarquées dans la fintech et les véhicules autonomes.
La société cotée à New York a dégagé un bénéfice net ajusté en baisse de 11% sur un an à 21,0 milliards de roubles (235 millions d’euros au taux
actuel), tandis que le chiffre d’affaires a augmenté de 24% sur un an à 218,3
milliards de roubles.
La fin de l’année a marqué une amélioration de la situation du groupe avec, au quatrième trimestre, un bénéfice net ajusté en hausse de 17% sur un an à 6,3 milliards de roubles et un chiffre d’affaires ayant augmenté de 39% à 71,6 milliards de roubles.
Surnommé le «Google russe», Yandex est le premier moteur de recherche de
Russie et une des grandes réussites économiques du pays des deux dernières décennies.
Au quatrième trimestre, la part de Yandex dans les recherches internet a
progressé à 59,7% (contre 57,5% un an plus tôt), tandis que la quantité de recherches en Russie a augmenté de 20%.
Sur la même période, la valeur marchande brute (GMV) de e-commerce a elle bondi de 127% sur un an, tirée par les livraisons de nourriture.
Dans ce domaine, Yandex a effectué un bond technologique. Alors qu’en mars il fallait attendre plusieurs jours pour recevoir une livraison de courses
d’un supermarché, Yandex a depuis intégré beaucoup de supermarchés russes dans son application.
L’on peut désormais faire ses courses sur l’application Yandex et être livré en moins d’une heure. Dans la capitale, Yandex a également lancé la livraison de nourriture par un robot et l’utilisation de taxis comme coursiers.
Le groupe a également connu une croissance de son segment de taxi, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 56% sur un an en 2020.
Cette progression reste néanmoins moins impressionnante que la hausse de 98% sur un an en 2019, confinement et télé-travail obligent.
Le 2 février 2021, le groupe a annoncé le rachat de Vezet, une groupe de centres d’appels pour taxis, afin d’étendre son influence dans les régions russes.
Mais 2020 a aussi été l’année du divorce avec Sberbank après dix ans de
partenariat et la tentative de rachat avortée de la banque en ligne Tinkoff.
Pour 2021, le groupe a affirmé prévoir un chiffre d’affaires de 305-320 milliards de roubles.