Les professionnels de l’audiovisuel s’engagent à promouvoir la parité dans les médias

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 Quotas de femmes, rémunération des expertes… Quarante-sept acteurs de l’audiovisuel se sont engagés à promouvoir de bonnes pratiques pour la parité devant et derrière la caméra, en signant une charte dédiée. 

 Les représentants de diffuseurs (France Télévisions, TF1, M6…), de plateformes (Netflix, Amazon…), de producteurs (ALP, Mediawan..), d’institutions comme l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), de festivals comme Series Mania ou encore de la presse nationale (Le Monde, Marie Claire…) étaient réunis mercredi en présence de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, et de la ministre déléguée à l’Egalité femmes-h o m m e s , Elisabeth Moreno. Fruit d’un travail collaboratif, la charte propose «des idées pragmatiques et faciles à mettre en place afin de tendre rapidement vers une plus grande parité femmes/ hommes dans les entreprises», selon son instigatrice, l’association «Pour les femmes dans les médias» (PFDM). Cette «boîte à outils non contraignants» suggère par exemple l’instauration de «quotas de femmes sur l’ensemble des postes de l’entreprise» ou des listes paritaires pour les candidats pré-sélectionnés pour un poste, à tous les niveaux, «en commençant par les stagiaires». Ses signataires s’engagent également à «réfléchir à des solutions» comme «un congé paternité en miroir du congé maternité», «un entretien systématique lors de démission de femmes» pour «libérer la parole» ou encore une «rémunération des expertes pour qu’elles se sentent l é g i time s » . Selon le rapport annuel de l’Arcom (ex- CSA) sur la représentation des femmes, publié mardi, leur proportion à la télévision et à la radio – comme présentatrices, journalistes, expertes ou intervenantes – a été de 43% en 2021 (+2 points par rapport à 2020), soit le plus haut niveau depuis le début de cette évaluation en 2016. Pour autant, leur temps de parole (36%, +1) reste nettement inférieur à leur temps de présence. Côté séries et téléfilms, d’après une étude de l’Ina dévoilée en septembre avec l’association PFDM, les femmes n’ont occupé en moyenne que 38% des postes-clés de création et production des fictions françaises diffusées en soirée en 2019.