La filière française du jouet a connu en 2022 «un retour à la normale», son chiffre d’affaires s’établissant à 4,4 milliards d’euros, soit une baisse de 2,6% après une croissance record de 3,3% en 2021, selon les données du cabinet NPD.
«2022 est une année de retour à la normale, alors qu’une plus grande partie du budget était allée sur les jouets dans un contexte encore marqué par le Covid l’année précédente», a indiqué Frédérique Tutt, analyste du marché du jouet pour le panéliste, lors d’une conférence de presse des principales fédérations du secteur. Contrairement à 2021 où les Français s’y étaient pris en avance pour leurs achats de Noël, les ventes ont tardé à décoller jusqu’au mois de décembre, qui a représenté 28,6% des ventes annuelles contre 26,8% l’année dernière. «Les quatre dernières semaines de décembre ont finalement vu un retournement de situation pour parvenir à une tendance positive grâce à un rush pendant la toute dernière semaine avant Noël», a précisé Frédérique Tutt. Les ventes de jouets dont le prix est supérieur à 30 euros sont en hausse de 3% par rapport à 2021, tandis que les ventes de ceux de moins de 20 euros sont en baisse de 9%, malgré une inflation sur les jouets de 6,8% au mois de décembre, contre 12,6% sur les biens de grande consommation. «Les beaux jouets ont tiré leur épingle du jeu», a commenté Christophe Drevet, directeur général de la Fédération française des industries du jouet-puériculture (FJP). Le prix moyen d’un jouet a été de 18,20 euros en 2022, et les Français ont davantage plébiscité les achats en magasin de jouets, selon le cabinet. Les enseignes spécialisées ont observé une progression de 2% de leurs ventes par rapport à l’an dernier tandis que celles en hypermarchés ont reculé de 5%. Les ventes en ligne sont en retrait de 7% mais enregistrent cependant une hausse de 24% par rapport en 2019, tous distributeurs confondus. Parmi les tendances de l’année figurent l’électronique junior, les figurines d’action, la construction, les véhicules ou encore les jouets sous licence. Les «Kidultes», consommateurs de 12 ans et plus, continuent de tirer la croissance du marché avec une progression de 4% sur les 12 derniers mois
