Le marché publicitaire français s’est contracté au premier trimestre avec une baisse totale des recettes nettes des médias de 0,7% à 3,8 milliards d’euros, selon le Baromètre unifié du marché publicitaire publié jeudi par l’Irep, l’institut Kantar et France Pub.
Le nombre d’annonceurs totaux est également en baisse de 10,6%, précise un communiqué. «Les incertitudes économiques et la crise énergétique peuvent expliquer la forte baisse des investissements de communication de l’industrie et du B to B» (commerce inter-entreprises), e x p l i q u e n t les auteurs de l’étude. «Le retournement de tendance est particulièrement marqué dans le secteur de l’énergie, et dans une moindre mesure dans l’informatique et le BTP», poursuivent-ils. D’autres secteurs portent le marché, dont la distribution qui a progressé de 5% sur le trimestre grâce à des campagnes contre l’inflation et à des investissements dans la publicité numérique, l’automobile avec les modèles électriques, ou la mode. La marque chinoise de fast-fashion Shein a d’ailleurs multiplié par deux son budget pub, selon le communiqué. Côté médias, le cinéma, la publicité extérieure et la radio poursuivent leur rebond après le choc de la pandémie de Covid-19. Les recettes de la radio reviennent même à leur niveau du premier trimestre 2019. Pour la même raison, l’évènementiel est en forte c r o i s s a n c e . En revanche, la presse et la télévision ont reculé de r e s p e c t i v e ment 4,1% et 7,2% sur le trimestre, tout comme le courrier publicitaire et les prospectus qui accentuent leur baisse structurelle. Le marché des médias numériques (moteurs de recherche et réseaux sociaux) dont la croissance avait déjà subi un «net ralentissement» au second semestre 2022, n’a progressé que de 3% sur le trimestre, et pourrait plafonner à 5,6% sur l’année, estiment les auteurs de l’étude, «signe d’une possible arrivée à maturité».