Le marché du colis s’est contracté en 2022 pour la première fois en cinq ans, tandis que la distribution du courrier et de la presse continue de diminuer, a annoncé l’Arcep dans son observatoire annuel «Courrier et colis».
Le volume de colis distribués en France et exportés est en repli de 5% en 2022, «après une progression annuelle moyenne de 11% entre 2017 et 2021». Les flux de colis importés en France ont baissé de près de 14% en un an et contribuent pour 70% au recul du volume de colis. Cette baisse est due, selon l’Arcep, à l’effet conjoint des confinements en Chine et à la mise en place d’une TVA sur les produits du e-commerce achetés hors de l’Union européenne dont la valeur est inférieure à 22 euros. Dès 2018, le volume de colis importés – en particulier ceux contenant de petits objets – avait «fortement augmenté» en raison de la croissance du e-commerce en provenance des pays d’Asie. «Le volume de ces petits paquets importés diminue d’un tiers en 2022», chiffre l’Arcep qui indique que le volume de colis émis depuis la France, que ce soit à destination du marché intérieur ou à l’export, baisse en revanche «bien plus faiblement», d’environ 2 % en un an. «En 2022, 9,2 milliards d’objets adressés (plis, colis, presse par circuit postal) ont été distribués en France ou exportés, pour un revenu s’élevant à 15,8 milliards d’euros hors taxes», détaille l’Arcep. Ce revenu, lié à l’envoi et la dis t r ibution des objets adressés, a diminué de 2,5% en 2022 par rapport à 2021. Enfin, «le recul structurel du volume de courrier se poursuit (?4,7 % en un an)», selon le régulateur. Un moindre recul cependant par rapport à la période 2013- 2019, lors de laquelle la baisse a été de 6,5 % en moyenne chaque année. Il s’explique par la tenue des élections présidentielles et législatives en 2022, qui a multiplié le volume de courriers électoraux par deux par rapport à 2021.
