Le marché global de la communication en France, qui inclut les dépenses publicitaires des entreprises mais également le marketing direct et l’évènementiel, devrait progresser de 2,6% en 2023 à 33,7 milliards d’euros, et revenir quasiment à son niveau de 2019, selon le baromètre unifié du marché publicitaire (Bump).
D’après cette étude trimestrielle, qui regroupe les données de l’Institut d’études et recherches publicitaires (Irep), de Kantar Media et de France Pub, les investissements dans les cinq médias traditionnels (télévision, radio, presse, cinéma et publicité extérieure) resteraient stables sur un an et toujours inférieurs de 4% à leur niveau de 2019. Les médias numériques verraient quant à eux leur croissance s’infléchir à 5%, contre près de 10% d’augmentation en 2022 et des taux à deux chiffres les années précédentes. Le marché profite toutefois d’un regain d’intérêt des entreprises pour les opérations promotionnelles dans un contexte inflationniste, ainsi que pour l’évènementiel, en forte croissance malgré la baisse structurelle du marketing direct (emailing, prospectus). Après un début d’année difficile, la publicité dans les médias s’est stabilisée au premier semestre puis a entamé un rattrapage, grâce notamment au Mondial de rugby, selon le Bump. Sur les neuf premiers mois de l’année, les recettes publicitaires nettes de l’ensemble des médias se sont ainsi élevées à 11,371 milliards d’euros, en progression de 1,5% sur un an. Au troisième trimestre, cette c r o i s s a n c e est entièrement due aux médias numériques (moteurs de recherche, bannières, réseaux sociaux), dont les recettes sont estimées à 6,4 milliards d’euros depuis le début de l’année. Le cinéma et la presse restent encore à des niveaux bien inférieurs (en-deça de 12%) à leur niveau de référence en 2019. Mais, tandis que les salles obscures reprennent peu à peu de la couleur, les journaux affichent depuis le début de l’année une baisse de 2,4% de leurs recettes publicitaires, par rapport aux 9 premiers mois de 2022.