L’UE adopte des règles strictes pour les publicités politiques

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Le Parlement européen a approuvé mardi de nouvelles règles pour encadrer les publicités à caractère politique afin de se prémunir contre les ingérences étrangères et la désinformation. 

Le texte, adopté par 470 voix pour et 50 contre, vise à garantir une plus grande transparence des publicités politiques, c’est-à-dire les messages publiés pour le compte d’acteurs politiques ou destinés à influencer les comportements électoraux dans le cadre d’un scrutin qui se tient dans l’Union européenne. Il sera désormais interdit à des entités basées en dehors de l’Union européenne de financer des publicités politiques au sein de l’UE au cours des trois mois précédant une élection ou un référendum. La législation impose aussi aux plateformes en ligne de signaler clairement les publicités à caractère politique afin que chacun puisse savoir pourquoi il a été visé, qui a financé la publicité et pour quel montant. Seules les données à caractère personnel explicitement fournies à des fins de publicité politique en ligne et collectées directement auprès d’une personne pourront être utilisées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l’origine ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, est interdit, de même que l’utilisation des données relatives à des mineurs. La Commission sera chargée de mettre en place, deux ans après l’entrée en vigueur des nouvelles règles, une base de données accessible au public répertoriant toutes les publicités politiques en ligne, pour une durée maximale de sept ans. L’ensemble des règles ne s’appliqueront que 18 mois après leur adoption formelle par le Conseil, mais certains éléments, comme les dispositions relatives à la non discrimination, entreront en vigueur à temps pour les élections européennes de juin 2024. «À l’approche des élections européennes, nous demandons instamment aux grandes plateformes en ligne de commencer à appliquer les nouvelles règles dès que possible et de veiller à ce que l’espace numérique reste un lieu sûr pour l’échange d’idées et d’opinions politiques», a souligné l’eurodéputé français Sandro Gozi (Renew, centristes et libéraux), rapporteur sur ce dossier.