Les eurodéputés votent pour un «droit à la réparation», poussant les consommateurs vers des choix plus durables

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Les eurodéputés ont voté mardi de nouvelles règles visant à encourager les consommateurs à réparer smartphones ou électroménager défectueux plutôt que de les jeter et d’en racheter d’autres. 

Le texte a été adopté à une très large majorité (584 voix pour, trois voix contre). Il instaure un «droit à la réparation» : les consommateurs pourront demander aux fabricants la réparation de produits tels que les smartphones, aspirateurs ou autres appareils é l e c t r omé n a gers, même après expiration de la garantie. Pour réduire les coûts et rendre le marché de la réparation plus compétitif, le texte prévoit la mise en place de plateformes en ligne pour trouver des réparateurs ou des vendeurs de produits reconditionnés. Il prévoit aussi d’améliorer l’accès aux pièces détachées, aux outils et aux informations nécessaires aux réparations. Chaque État membre devra mettre en oeuvre au moins une mesure visant à promouvoir la réparation, comme par exemple des bons de réparation ou des cours pour apprendre à réparer. «Il sera plus simple et meilleur marché d’opter pour la réparation plutôt que d’acheter de nouveaux produits plus coûteux. C’est une réussite importante pour le Parlement et son engagement à rendre les consommateurs actifs dans la lutte contre le changement climatique», s’est félicité l’eurodéputé social-démocrate allemand René Repasi, rapporteur du texte. Les produits réparables mis au rebut représentent dans l’UE quelque 35 millions de tonnes de déchets chaque année. Or, selon une étude de la Commission européenne, 77% des citoyens européens préféreraient réparer leurs produits plutôt qu’en acheter de nouveaux. Cela leur ferait économiser de l’argent: les consommateurs européens perdent environ 12 milliards d’euros par an en achetant un bien neuf au lieu de réparer l’ancien.