Le marché français de la publicité en ligne a progressé de 14% au premier semestre, avec plus de 5 milliards d’euros de recettes, porté par les réseaux sociaux et la vidéo, selon l’observatoire de l’e-pub publié jeudi.
Globalement, la part du trio de tête Google-Meta-Amazon a encore progressé pour atteindre 71% du marché total, avec plus de 3,5 milliards d’euros de recettes combinées.
Pour l’année 2024 dans son ensemble, l’observatoire table sur une croissance d’environ 10%, à près de 10,3 milliards d’euros, confirmant des prévisions déjà publiées. Sur les six premiers mois de l’année, les publicités sur les réseaux sociaux ont bondi de 25% pour atteindre 1,39 milliard d’euros, selon les chiffres compilés par le cabinet Oliver Wyman, missionné par le Syndicat des régies internet en partenariat avec l’Udecam, qui représente les agences de conseil. Cette croissance s’explique par «une explosion des vidéos courtes au format vertical» à la TikTok, des espaces publicitaires «vendus beaucoup plus chers» que d’autres formats sur les réseaux sociaux, a détaillé Maïté Dailleau, qui coordonne l’étude chez Oliver Wyman. Par ailleurs, des entreprises comme Meta et TikTok «ont bénéficié de nouveaux annonceurs internationaux, voire spécifiquement chinois» comme Shein et Temu, a précisé Mme Dailleau, ce qui au niveau du marché français représente des dizaines de millions d’euros de dépenses directes sur ces plateformes. Le segment des bannières publicitaires, qui sont aussi majoritairement des vidéos, est le deuxième levier de croissance avec une progression de 15% au premier semestre à 939 millions d’euros. Cette progression est principalement captée par les acteurs du streaming, la télévision et la radio. La publicité sur les moteurs de recherche reste aussi «un levier fondamental» avec notamment une hausse des recettes de 25% du «retail search», c’est-à-dire le fait pour des annonceurs de payer des plateformes d’e-commerce pour apparaître en meilleure position dans les résultats de recherche.
Dans ce domaine, l’intelligence artificielle générative «a vocation à devenir un élément central» en concurrençant les moteurs de recherche traditionnels et en anticipant les envies des consommateurs, a noté Maïté Dailleau.