Deliveroo : possibilité de venir en aide des restaurateurs en arrondissant le prix de l’addition

0
707

La plate-forme de livraisons de repas Deliveroo va permettre à ses clients en France d’arrondir le prix de leur commande pour aider les restaurants fermés pendant deux mois et demi du fait de la crise sanitaire, mais n’envisage pas de réduire ses 25% à 30% de commission. 

8 juin au 1er septembre, les particuliers qui commandent des repas via 

la plate-forme britannique pourront «donner un coup de pouce à leurs restaurants préférés en arrondissant le prix de leur commande à l’euro supérieur» ou en laissant un «pourboire supplémentaire», précise un communiqué. 

«Ce coup de pouce a vocation à accompagner les restaurateurs alors que 

salles et terrasses rouvrent progressivement, après des semaines de fermeture obligatoire», indique Deliveroo. 

En revanche, la plate-forme n’envisage pas de baisser le taux de commission qu’elle applique aux restaurateurs, qui s’élève en moyenne entre «25% et 30% pour [son] service de base», a précisé le porte-parole. 

«En s’affiliant à Deliveroo, un restaurant peut voir son chiffre d’affaires progresser jusqu’à 30%», plaide la plate-forme, car l’établissement acquiert de la «visibilité» et élargit sa clientèle, «favorisant ainsi une plus forte activité (…) d’autant plus nécessaire dans la période actuelle». 

Deliveroo rappelle avoir mis en place depuis le début de la crise une «livraison sans contact pour garantir des conditions sanitaires irréprochables», le «versement quotidien des recettes pour soulager la trésorerie» des restaurateurs pendant le confinement et une «option vente à emporter sans commission». 

Elle a par ailleurs cherché à diversifier ses revenus en développant la livraison de courses alimentaires, nouant des partenariats avec les enseignes Casino, Franprix et Monop’. 

Deliveroo, dont les finances ont été mises à rude épreuve par des semaines 

de confinement où la restauration était quasi à l’arrêt dans de nombreux pays, veut lever 575 millions de dollars auprès d’Amazon et de fonds d’investissement. 

Mi-avril, le gendarme britannique de la concurrence a donné son feu vert à 

cette entrée du géant américain de la livraison au capital de Deliveroo – à hauteur de 16% selon la presse britannique -, afin de permettre à l’entreprise de survivre à la tempête du coronavirus. 

Son chiffre d’affaires ayant plongé pendant le confinement, la plate-forme 

a confié au régulateur britannique CMA (Competition and Markets Authority) qu’il serait peut-être obligé de quitter le marché britannique. 

Deliveroo, dont le siège est à Londres, emploie 2.500 personnes dans le monde. 

La société travaille avec 80.000 restaurants dans quelque 500 villes à travers 13 pays et compte 60.000 livreurs, reconnaissables aux imposants sacs à dos verts qu’ils portent en sillonnant les rues à vélo.