Bio c’Bon : cinq marques intéressées pour son rachat

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L’enseigne de distribution spécialisée Bio c’Bon, en difficulté financière, a reçu cinq marques d’intérêt pour son rachat, dont le processus s’accélère, a indiqué on président, Thierry Chouraqui. 

«Compte tenu de la situation générale, il a été décidé de permettre aux différents acteurs qui avaient manifesté initialement un intérêt de remettre une offre de reprise formelle», a indiqué le groupe dans un communiqué. «De nombreuses marques d’intérêt ont déjà été reçues – cinq à ce jour -, laissant augurer d’une issue positive qui pourrait intervenir dans le cadre d’un «pré-pack cession» (procédure de cession accélérée)» a précisé Thierry Chouraqui, cité dans ce communiqué, sans préciser l’identité de ces candidats. Le groupe familial Zouari, actionnaire de référence de l’enseigne de surgelés Picard et l’un des principaux franchisés de Casino, a déjà manifesté son intérêt. Fin juin, des négociations exclusives avaient même été entamées avec Bio c’Bon. Depuis, Carrefour, Casino et les enseignes spécialisées Biocoop, La Vie Claire et Naturalia ont aussi déposé des offres de reprise, selon Le Figaro, qui ajoute que Bio c’Bon s’apprête à demander son placement en redressement judiciaire, citant des sources syndicales. «Cette opération, qui devrait être réalisée dans un délai rapide, est organisée sous l’égide du tribunal de commerce», indique aussi Bio c’Bon dans 

son communiqué. Fondé en 2008 par Thierry Brissaud, Bio c’Bon emploie 1.500 personnes et possède 158 magasins en propre. Troisième distributeur spécialisé en France en termes de parts de marché derrière Biocoop et Naturalia, il est le seul à s’être implanté à l’étranger avec près de 40 points de vente en Italie, Espagne, Suisse, Belgique et Japon. Mais le groupe fait face à une situation compliquée depuis l’an dernier, qu’il impute aux mouvements sociaux qu’a connus la France («gilets jaunes» et grèves), à «l’accélération de la concurrence de la grande distribution sur le marché de la consommation biologique», ainsi qu’à la crise actuelle du Covid-19.