Sony avance ses pions dans le duel des nouvelles consoles qui se profile pour les fêtes de fin d’année avec Microsoft: le groupe japonais a dévoilé les dates de lancement et les prix de sa future PlayStation 5, très attendue.
Les deux versions de la PS5 seront commercialisées à partir du 12 novembre en Australie, Amérique du Nord, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, Japon et Mexique, et une semaine plus tard dans le reste du monde, a annoncé mercredi Sony lors d’une présentation en ligne. Microsoft avait de son côté révélé la semaine dernière que sa nouvelle console Xbox sortirait le 10 novembre. Comme son rival américain, Sony prévoit deux déclinaisons de sa nouvelle machine: un modèle premium à environ 500 dollars, et une «édition numérique» sans lecteur de disque, destinée aux jeux stockés dans le cloud (informatique à distance), qui sera vendue à 400 dollars. La Xbox Series X et la Xbox Series S de Microsoft seront quant à elles lancées à 499 dollars et 299 dollars respectivement. Le groupe japonais a aussi révélé une sélection de jeux qui accompagneront le lancement de la PS5, comme «Final Fantasy XVI», dernier opus de la célèbre série de jeux de rôle, «Hogwarts Legacy», un jeu de rôle dans l’univers de Harry Potter, ou le jeu d’action «Spider-Man: Miles Morales». Certains de ces jeux seront des exclusivités, disponibles uniquement sur la PS5. Un point fort de Sony face à Microsoft, estime Amir Anvarzadeh, stratégiste chez Asymmetric Advisors. «Sony aura aussi un gros avantage sur Microsoft, car la PlayStation domine» traditionnellement la Xbox sur les marchés européen et japonais, rappelle-t-il. Au niveau mondial, la PlayStation 4 de Sony s’est vendue deux fois plus que la Xbox One de Microsoft.
«Distorsion du marché» : «Mais pour que les jeux PS5 se vendent, il faut d’abord que les consoles se vendent», prévient aussi M. Anvarzadeh. Or, l’agence Bloomberg avait affirmé en début de semaine que Sony avait révisé à la baisse ses objectifs de production de la PS5 pour son exercice en cours (clos au 31 mars 2021) à cause de difficultés techniques. Le groupe a cependant démenti par la suite. M. Anvarzadeh met également en garde contre des attentes potentiellement exagérées des marchés, alimentées par les ventes spectaculaires de l’industrie mondiale des jeux vidéo depuis le début de la pandémie de coronavirus, les mesures de confinement ayant encouragé la fibre joueuse de nombreuses personnes désoeuvrées. «La pandémie a causé une distorsion du marché», qui ne se répétera sans doute pas, estime le stratégiste, citant l’exemple de Nintendo qui va connaître l’équivalent de «trois trimestres de Noël en un an, ce qui est inouï». Les entreprises du secteur «vont faire face à de grands défis l’an prochain, du moins d’un point de vue de croissance», ajoute-t-il. Les ventes de Sony ont progressé de 32,5% au premier trimestre 2020/21 dans sa division jeux vidéo, selon des résultats publiés début août.