
Vivendi a lancé son offre publique d’achat sur le groupe Lagardère mais Arnaud Lagardère n’est pas prêt à quitter le terrain : il vient d’annoncer un projet visant à s’arroger à nouveau un contrôle renforcé sur ses radios, notamment Europe 1, une station pour laquelle Vincent Bolloré n’a jamais caché son intérêt.
A la surprise générale, Lagardère a annoncé mardi étudier «un projet visant à confirmer l’autonomie» de son pôle radio, qui comporte la généraliste Europe 1, aujourd’hui au plus bas des audiences, et les deux musicales Virgin Radio et RFM. Selon un commun iqué, elles pourraient être «regroupées sous une société en commandite par actions» contrôlée par Arnaud Lagardère, qui avait perdu en 2021 les pleins pouvoirs sur le groupe qui porte son nom. Le dirigeant connaît bien cette forme de société atypique, qui constitue un rempart contre les prises de contrôle actionnariales. Il était lui-même devenu gérant-commandité de Lagardère après le décès de son père Jean- Luc, fondateur de l’empire industriel présent dans l’édition (Hachette), les médias et la défense. Acculé par un lourd endettement personnel, Arnaud Lagardère n’avait accepté sa transformation en société anonyme c l a s s i q u e qu’après une longue lutte actionnariale et en échange d’une importante comp e n s a t i o n financière et d’un mandat de PDG jusqu’en 2027 Les opérations évoquées mardi devront «être financièrement neutres pour le groupe Lagardère» (qui deviendrait associé-commanditaire), selon le communiqué, et validées d’ici l’été 2022 par le conseil d’administration, puis par les autorités compétentes.