Barneys devrait fermer la plupart de ses enseignes

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Le grand magasin new-yorkais Barneys, référence historique de la mode à l’américaine, devrait fermer la plupart de ses enseignes dans le cadre d’un plan de reprise, nouvel épisode de la crise des grands magasins. 

Lors de son dépôt de bilan, début août, le groupe avait déjà annoncé la fermeture de trois grands magasins et de 12 autres points de vente plus petits, des magasins d’usine et des «concept stores». 

L’un des avocats de Barneys, Josh Sussberg, a confirmé qu’une juge fédérale de Manhattan avait adopté le plan qui prévoit la reprise, pour 271 millions de dollars, par Authentic Brands Group (ABG), société spécialisée dans le rachat de marques en difficulté. 

Une porte-parole d’ABG a confirmé la décision, précisant que la transaction serait finalisée vendredi. 

«Il existe encore une possibilité que certains magasins restent ouverts, mais il est probable que cinq points de vente ferment, ainsi que le centre de distribution, et que des milliers d’emplois disparaissent», a indiqué Josh Sussberg, du cabinet Kirkland & Ellis. 

Barneys ne possède plus aujourd’hui que cinq grands magasins, dont le plus 

prestigieux sur Madison Avenue, ainsi que quelques magasins d’usine. 

«Nous discutons encore avec d’autres groupes qui soutiendraient une reprise 

d’activité de nature à maintenir tous les magasins ouverts», a expliqué l’avocat de Barneys. 

Fondé par l’homme d’affaires Barney Pressman en 1923, Barneys était à l’origine une enseigne bon marché, proposant des vêtements masculins de marque à prix cassés. 

Le fils du fondateur, Fred Pressman, a transformé l’identité du grand magasin à partir de la fin des années 50, au point d’incarner le luxe vestimentaire à l’américaine. 

En effectuant des choix pointus et en mettant en avant des créateurs européens, il a contribué à façonner le style new-yorkais moderne. 

«Un discret sac noir Barneys en dit plus sur quelqu’un que ses chaussures 

ou son adresse», écrivait ainsi Jennifer Steinhauser du New York Times en 1996, après le décès de Fred Pressman. 

Barneys n’est pas le premier grand magasin à faire les frais de la «fast fashion» et de la montée du commerce en ligne. 

Lord & Taylor a été racheté en août par le spécialiste de la location de vêtements par abonnement Le Tote, et avait déjà fermé son magasin emblématique début janvier. 

En septembre 2018, le groupe L Brands avait annoncé la fermeture des 

magasins de luxe Henri Bendel, notamment le plus prestigieux, situé sur la célèbre 5e Avenue.