Le bénéfice net du distributeur Carrefour a progressé de plus de 23% en 2023 à 1,66 milliard d’euros grâce à la cession des activités à Taïwan et de ventes gonflées par «l’inflation élevée» en Europe et en Argentine, à 94,1 milliards d’euros (+3,6%).
Le distributeur a annoncé mardi dans un communiqué prévoir de racheter pour 700 millions d’euros de ses actions en 2024 et accroître le dividende versé à ses actionnaires de 55%.
Une hausse des provisions «liées à des projets de réorganisation» en Europe, ainsi que des «dépréciations» de la valeur d’une centaine de magasins en cours de fermeture au Brésil ont toutefois pesé sur ses résultats.
Ces projets de réorganisation interviennent «dans le cadre de la mutualisation européenne», précise le distributeur qui avait annoncé en novembre 2022 «des réductions d’effectifs significatives dans chacun» de ses sièges européens.
Sans la cession des activités de Carrefour à Taïwan, annoncée mi-2022 et devenue effective courant 2023, la rentabilité des activités du distributeur ressort en baisse, comme en témoigne un résultat opérationnel en recul.
Le PDG du groupe Alexandre Bompard, qui a de nouveau rendu hommage au milliardaire brésilien Abilio Diniz, important actionnaire de Carrefour décédé dimanche, a estimé dans le communiqué que le distributeur avait «confirmé la solidité de son modèle» sur l’année écoulée, dans un «contexte d’inflation élevée en Europe».
Le groupe dit s’être «pleinement mobilisé dans un environnement difficile», atteignant «la grande majorité de ses objectifs opérationnels». Il dit notamment avoir rempli son objectif annuel «d’économies de coûts», supérieur au milliard d’euros.
«Avec une confiance réaffirmée dans son modèle générateur de liquidités», Carrefour prévoit le paiement d’un dividende de 0,87 euro par action, «en hausse de 55%», décision qui sera soumise à l’approbation des actionnaires lors de l’assemblée générale programmée le 24 mai 2024.
En outre, il prévoit «un nouveau programme de rachat d’actions de 700 millions d’euros sur 2024», année lors de laquelle il estime qu’il devrait «bénéficier de conditions de marché plus favorables en Europe, avec une inflation ralentie et une restauration du pouvoir d’achat des consommateurs».